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Le CNPA demande des comptes à BlaBlaCar

Publié le 14 avril 2016

Par Armindo Dias
3 min de lecture
Si la branche loueurs du CNPA est prête à accueillir tous les opérateurs de solutions de covoiturage et autres acteurs de la location entre particuliers, elle souhaite aussi que le législateur instaure un seuil de déclenchement de fiscalité pour les particuliers officiant très régulièrement sur des plateformes type Drivy, Koolicar ou encore BlaBlaCar.

La branche loueurs du CNPA est en pleine phase de mutation ! Elle vient de prendre pour appellation "les métiers de la mobilité partagée", nomination symbolisant bien sûr la mutation en cours dans tous les métiers de la mobilité avec la montée en puissance de nouveaux acteurs type BlaBlaCar (covoiturage) ou encore Drivy, Koolicar et OuiCar (location de voitures entre particuliers). "Tous les nouveaux acteurs de la nouvelle mobilité ont donc vocation à rejoindre notre branche, souligne André Gallin, le président de la branche des métiers de la mobilité partagée au CNPA. Nous avons intérêt à travailler ensemble et ils pourraient tous être regroupés au sein d'une commission." Une condition préalable semble toutefois devoir être remplie.

Si un article de la loi de Finances 2016 impose déjà de nouvelles règles aux plateformes de l'économie collaborative (l'envoi d'un récapitulatif annuel à chaque utilisateur sur les revenus qu'il y a engendrés, notamment), le CNPA souhaite aussi que le Gouvernement instaure un seuil au-delà duquel tous les utilisateurs de ces plateformes seraient taxés. L'objectif ? Distinguer les particuliers qui y officient de façon occasionnelle et ceux qui en ont fait une véritable activité "déguisée". "Nous aimerions que ce seuil soit de 5000€", précise André Gallin. La profession aimerait par ailleurs que les choses avancent en ce qui concerne la mise en place de la circulation alternée en cas de pics de pollution : elle souhaiterait en être exempté, justifiant cette position par le fait qu'elle exploite des véhicules qui ont rarement plus de neuf mois. La location courte durée n'en reste pas moins une activité à laquelle ont encore recours de très nombreux Français.

La dernière étude réalisée par GMV Conseil a recensé 7,5 millions de locataires et 20 millions de locations sur 2015, volumétries correspondant à peu de choses à celles de 2014. L'an dernier, le taux de recours à la location en France s'est par ailleurs établi à 14%, soit seulement un point de moins par rapport à 2014. La part des locations de VP réalisées pour des motifs privés est passée, elle, de 51% à 56%, et celles effectuées pour des motifs professionnels de 31% à 28% (de 21% à 19% pour les VU loués à titre privé et de 7% à 6% pour les VU loués à titre professionnel). "Le taux de réservations des locations par Internet est passé de 36% à 38%, et celui reposant sur des applications mobiles de 7% à 9%", note enfin André Gallin.

3,2

C'est en milliards d'euros le chiffre d'affaires de l'ensemble des acteurs de la location courte durée l'an dernier en France (les grands réseaux traditionnels y contribuent à hauteur de 60%).

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