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L'automobile bénéficie du non-respect de la LME

Publié le 4 février 2013

Par Armindo Dias
2 min de lecture
D'après l'Observatoire des délais de paiement, si la loi de modernisation de l'économie était totalement respectée, il y aurait des pertes en trésorerie chez les professionnels de la distribution-réparation d'automobiles et de deux-roues. Et ce, qu'il s'agisse de grands comptes ou de PME !
D'après l'Observatoire des délais de paiement, si la loi de modernisation de l'économie était totalement respectée, il y aurait des pertes en trésorerie chez les professionnels de la distribution-réparation d'automobiles et de deux-roues. Et ce, qu'il s'agisse de grands comptes ou de PME !

Des gains de trésorerie importants peuvent encore être dégagés avec la loi de modernisation de l'économie ou LME*. L'Observatoire des délais de paiement vient de révéler dans son rapport 2012. En effet, s'il indique qu'une généralisation de la loi impacterait négativement la trésorerie des grands comptes à hauteur de 11,4 milliards d'euros, il souligne aussi qu'elle entraînerait des gains de trésorerie positifs de 8,8 milliards d'euros pour les ETI et de 13,4 milliards d'euros pour les PME. Ce ne serait pourtant pas une bonne chose pour les seuls professionnels de l'automobile.

Un impact négatif de plus de 1 milliard d'euros

Avec une application stricte de la loi, la perte en trésorerie des distributeurs et réparateurs d'automobiles ainsi que de deux-roues serait de 600 millions d'euros s'il s'agit de PME. La perte en trésorerie serait de 200 millions d'euros pour les grands comptes et de 700 millions d'euros pour les ETI. Le secteur serait donc impacté négativement à hauteur de 1,5 milliard d'euros. Autant dire, donc, qu'il y a de fortes chances pour que la loi continue à être détournée : les détournements actuels s'effectuent, entre autres, via des pressions répétées de donneurs d'ordres sur leurs sous-traitants et au placement de certains éléments de contrats à l'étranger afin d'échapper à la LME (l'envoi de la facture à une centrale de paiement située hors du territoire, par exemple).

Une entreprise sur trois

"Les retards de paiement ont touché une entreprise sur trois en 2011, indique l'Observatoire des délais de paiement. Ces règlements tardifs sont synonymes de risques que l'on ne peut négliger." En 2011, les entreprises payant leurs fournisseurs au-delà des 60 jours détenaient 58% des créances commerciales. "Si ce taux baisse de 2,5 points par rapport à 2010 et de 10 points par rapport à 2000, il montre clairement qu'un risque de contagion existe si ces retards venaient à se transformer en défaillances", relève l'Observatoire des délais de paiement.

*Elle est entrée en vigueur début 2009 et elle a fixé les délais de paiement des fournisseurs à 60 jours ou 45 jours fin de mois.

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