La Poste se met aussi au GNV
Les prochaines années pourraient bien être marquées par une évolution de la politique achats du groupe La Poste. L’entreprise compte exploiter 10 véhicules utilitaires roulant au GNV d’ici à la fin 2015 en Ile-de-France suite à son implication dans la signature d’une convention de partenariat destinée à promouvoir cette énergie dans la capitale et sa région. Une convention dans laquelle sont aussi impliqués la Ville de Paris, la région Ile-de-France, la société GrDF et le Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Ile-de-France (Sigeif). “Nous nous engageons sur une expérimentation de deux ans et si le test s’avère positif, ce type de véhicules participera certainement à la stratégie d’achat du groupe La Poste”, souligne Frédéric Delaval, le directeur technique branche services-courriers-colis de La Poste. L’entreprise pourrait donc à terme être amenée passer commandes de plusieurs unités de véhicules GNV, comme elle l’a déjà fait au niveau des VE. “Dans la seule région Ile-de-France, nous en exploitons plus de 600”, poursuit Frédéric Delaval. Cela étant dit, le groupe La Poste ne devrait pas être la seule entité à tester ou à s’équiper de véhicules GNV grâce à la convention de partenariat censée développer l’utilisation de cette énergie en Ile-de-France.
“Une station coûte 1 million d’euros”
La Ville de Paris a aussi l’intention d’expérimenter ce type de véhicules dans sa flotte et elle compte reconvertir des stations-service en stations multi-énergies (produits pétroliers, électricité, GNV et Bio GNV). Le Sigeif a prévu de son côté de faire sortir de terre au moins une nouvelle station d’avitaillement en GNV courant 2015 (il n’y a actuellement que quatre stations d’avitaillement publiques en Ile-de-France). “Une station coûte environ un million d’euros”, rappelle Jean-Jacques Guillet, député-maire de Chaville et président du Sigeif. La région Ile-de-France est quant à elle prête à participer au financement de stations distribuant du GNV, qu’il s’agisse de créations ou de transformations. “Nous pouvons y participer à hauteur de 50 %”, relève Pierre Serne, vice-président de la région Ile-de-France chargé des transports et des mobilités. Et bien évidemment, tout cela doit contribuer, au final, à la politique de baisse d’émissions de CO2 et de particules dans laquelle s’est lancée la capitale, cette dernière souhaitant supprimer les véhicules Diesel sur son territoire à l’horizon 2020. “Je présenterai un plan transports pour la capitale en février prochain et il comprendra une zone à basses émissions”, souligne à ce titre Christophe Najdovski, adjoint à la Mairie de Paris en charge des transports, des déplacements, de la voirie et de l’espace public. Encore de beaux débats et de belles passes d’armes en perspective.
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