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La courte durée retrouve la croissance

Publié le 10 mai 2011

Par Armindo Dias
3 min de lecture
Au 1er trimestre et sur quatre trimestres glissants, le volume de contrats des loueurs courte durée a progressé de 2 %. Il avait déjà enregistré une hausse de 2 % sur la période précédente.
André Gallin, président de la branche loueurs du CNPA.

Les professionnels de la location courte durée ont retrouvé le sourire. Ils enregistrent plus de contrats trimestres après trimestres, d’après les derniers résultats de l’étude TNS Sofres réalisée pour la branche loueurs du CNPA. Sur quatre trimestres glissants, ils ont progressé de 2 % au 1er trimestre 2011, soit autant que sur la période précédente et beaucoup plus qu’au 3e trimestre 2010 (+ 0,5 %). Des évolutions contrastées ont toutefois eu lieu selon qu’il s’est agi de contrats de location VP ou de contrats de location VU : la volumétrie des contrats de location VP a progressé de 1,5 % au 4e trimestre 2010 puis de 2 % au 1er trimestre 2011 alors que celle des VU a enregistré une croissance de 3,5 % au 4e trimestre 2010 puis une augmentation de 2,5 % au 1er trimestre 2011. La durée moyenne d’une location en France est ainsi passée de 5,1 jours en 2009 à 5,8 jours en 2010 (tous usages confondus et VP + VU). “Nous avons aussi assisté à une reprise sensible des locations en aéroports”, ajoute André Gallin, le président de la branche loueurs du CNPA. Les profils des nouveaux locataires ont, en outre, fortement rajeuni : si en 2009 les nouveaux locataires appartenaient à 12 % à la tranche d’âge des 25-34 ans, ils étaient 36 % à pouvoir être classés dans cette tranche d’âge sur 2010. Last but not least. L’exercice écoulé a été marqué par une évolution sensible des motifs de location, la profession ayant comptabilisé l’an dernier 10,3 millions de locations (9,5 en 2009) et 3,9 millions de locataires (3,8 en 2009). “Nous avons assisté à une hausse sensible des locations à usage personnel aussi bien en VP qu’en VU”, confirme André Gallin.

“Nous souhaitons plus que jamais réglementer la profession de loueurs”

Les locations de VP ont concerné des besoins personnels à 41 % en 2010 contre 39 % en 2009 et la part des locations de VU réalisées pour les mêmes motifs a atteint les 26 % en 2010 contre 22 % en 2009. Les locations de VP à usage professionnel ont perdu dans le même temps 6 points à 30 % (il y a eu stabilisation du côté des locations de VU à 7 %). “La grande distribution y est pour beaucoup”, explique le président de la branche loueurs du CNPA. Une chose est sûre. Toute la profession doit aujourd’hui faire face à de nouveaux défis : elle doit, pêle-mêle, se défendre face à la multiplication des interdictions de stationnement en villes (voir article intitulé “La courte durée s’attaque aux interdictions de stationnement” sur www.journalauto.com), se préparer à l’arrivée des premiers véhicules électriques et surtout affronter une nouvelle concurrence matérialisée par la multiplication des sites ou services de location entre particuliers. “Nous souhaitons plus que jamais réglementer la profession de loueurs”, déclare à ce titre André Gallin. Les locations entre particuliers sont jugées à peu de choses près comme déloyales et dangereuses par les professionnels. Les véhicules électriques ? Ils sont considérés comme une opportunité pour de très nombreux loueurs. “Nos sociétés en ont déjà commandé”, rappelle Fabrice Guedet, le vice-président “franchisés” de la branche loueurs du CNPA. Et ce dernier n’est pas franchement inquiet quant aux tarifs de location de ces iOn, Leaf, C-Zéro et autres Kangoo Z.E. “Ils seront sensiblement identiques à ceux des véhicules thermiques rapportés à leurs coûts de revient”, indique Fabrice Guedet.

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