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Kuantic a franchi la barre des 200 000 véhicules connectés en 2018

Publié le 22 février 2019

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
C'est une copie satisfaisante que Kuantic va rendre publique en début de semaine prochaine. Elle se fait l'écho de l'essor du marché et du renforcement des contrats stratégiques pour le fournisseur de services télématiques.

 

En un an, le nombre de véhicules connectés à la plateforme a doublé. Telle est l'une des données majeures à retenir du bilan annuel que va publier Kuantic, dès la semaine prochaine. Au cours de l'année écoulée, le volume est, en effet, passé de 100 000 à 200 000 unités, selon les informations communiquées par Samuel Vals, le directeur opérationel de Kuantic, au Journal de l'Automobile. Le chiffre d'affaires avoisinera quant à lui 9 millions d'euros, contre 5,6 millions d'euros environ, en 2017.

 

En répartition, Samuel Vals estime à 70 % la part des véhicules utilitaires et des VP transformés connectés à sa plateforme, contre 30 % de VP classiques. "Les véhicules de fonction vont devenir un nouveau relai de croissance important, juge le dirigeant. On traite beaucoup de VUL car il y a un véritable besoin de suivre le kilométrage et l'utilisation, sans forcément nécessiter de la géolocalisation". Il y a cependant une tension sur les prix facturés qui entame la marge unitaire des contrats signés, reconnait Samuel Vals, sans pour autant donner plus d'indication sur l'évolution de la valeur des bons de commande.

 

Dépendance à PSA

 

Sur les 200 000 unités recensées, il y a des boitiers Kuantic en propre, des accès par API et des boitiers pour les constructeurs. Et il est difficile pour le dirigeant de cacher le déséquilibre des parts. Les véhicules issus du contrat de fourniture signé avec PSA pèsent au bas mot 80 % du total, selon Samuel Vals. Tout cela sans considérer la montée en puissance d'Opel/Vauxhall, planifiée pour le deuxième semestre 2019. Entre-temps, Renault apportera plus largement sa contribution. La marque au losange demeurant, à fin 2018, une référence toujours mineure sur la plateforme de la société azuréenne.

 

Une dépendance à PSA qui se lit également dans le bilan à l'international. Les filiales ouvertes en Espagne, Italie, Allemagne, outre-Manche et au Benelux fonctionnent majoritairement grâce aux activités ventes BtoB du constructeur français. Les véhicules équipés hors des frontières hexagonales grappillent une portion d'environ 5 % du total. "Une part qui est appelée à augmenter en 2019", se projette Samuel Vals.

 

Direction l'Amérique du Sud ?

 

2019, un exercice sur lequel il résiste à prendre un engagement officiel. Il lâche toutefois une idée de son ambition, celle de croître encore de 100 000 véhicules. Une fourchette basse a priori, tant les chantiers à ouvrir peuvent générer des inscriptions sur la plateforme. Dans les prochains jours, le directeur opérationel va se rendre en Amérique du Sud afin de préparer un plan de conquête des principaux marchés locaux, à appliquer dès cette année. Ce qu'il fera également en Europe de l'Est. Par ailleurs, il s'attend à ajouter de nouveaux constructeurs au portfolio. Après une première expérience sur le Toyota Pro Ace, Kuantic pourrait, par exemple, rééditer la collaboration sur la nouvelle génération de voitures, notamment la Corolla.

 

Autre piste à creuser, l'autopartage en entreprise. En qualité de filiale de Valeo, Kuantic coopère avec Mov'InBlue, la solution de dématérialisation de la clé d'accès au véhicule. "Il y a un trio à souder entre Kuantic, MovInBlue et PSA", insiste Samuel Vals. Il va en faire une des priorités pour ses équipes. Un moyen de faire sortir ce segment de la marginalité, dans le bilan de fin d'année.

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