Gouvernement et Europe n'ont pas la confiance des PME
Les patrons de PME ont tout sauf confiance dans le gouvernement et l'Union européenne. En tout cas, c'est ce quoi ressort de la 21e édition du Baromètre sur le financement et l'accès au crédit des PME de KPMG et de la CGPME (il est réalisé par l'institut Ifop). Ils ne sont que 24% à avoir confiance dans les cinquante premières mesures du choc de simplification à destination des entreprises annoncées à la mi-février par le gouvernement, et seulement 20% d'entre eux considèrent que l'Union européenne favorise la croissance des entreprises françaises. Cette dernière perception varie toutefois selon la taille des entreprises : les entités de moins de cinquante salariés sont 80% à ne percevoir aucun impact positif des actions conduites par l'Union européenne, contre 69% du côté des entreprises comptant plus de cinquante salariés. Au global, les dirigeants n'en restent pas moins inquiets tant au niveau de la situation de l'économie française que de celle de leur propre entreprise.
Plusieurs sujets d'inquiétude
L'économie française est un sujet d'inquiétude pour 90% des sondés et, parmi ces derniers, ils sont 51% à s'inquiéter pour l'évolution de leur activité pour les mois à venir (60% dans le BTP, 48% dans le commerce et 45% dans l'industrie). Ceux qui rencontrent aujourd'hui des difficultés citent la baisse de chiffre d'affaires à 51%, les hausses de coûts ou les prix des fournisseurs à 50%, les problèmes de trésorerie ou de financements à 31% et enfin des difficultés avec leur assureur-crédit à 3% (plusieurs réponses étaient possibles). Leurs besoins en financement restent toutefois inchangés : ils sont 67% à avoir déclaré avoir au moins un besoin de financement, qu'il s'agisse d'un besoin en financements d'investissements (matériels, locaux…) ou d'un besoin en financements d'exploitation (véhicules, matériels informatiques…).
Toujours des difficultés d'accès au crédit
Reste qu'ils n'obtiendront pas forcément gain de cause auprès de leur partenaire bancaire. Les sondés ont fait savoir à 45% que leur banque les finançait avec des frais élevés ou à des montants plus faibles que souhaités, les demandes de garanties supplémentaires affectant 39% des PME et les demandes de cofinancements 36%. "Plus d'un dirigeant sur trois fait encore état d'une autolimitation dans ses investissements et dans ses demandes auprès des banques en raison des difficultés d'accès au crédit", souligne le Baromètre.
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