GFD Services à l’autopartage

Les actualités sont légion dans le groupe de Saint-Nazaire (44). Tout d’abord, il y a, en ce début du mois de juin, le lancement de la plateforme fonctionnelle entièrement refondue. Développée en Java J2E, celle-ci répond davantage à une logique 2.0 et peut accueillir les différents profils de clients selon les métiers. En marge de ce projet, les bases de données ont été redéfinies, mais surtout le groupe GFD Services, devenu une SAS, a été restructuré. A partir de la rentrée, il se composera de trois entités commerciales distinctes afin de couvrir le catalogue composé de Fleet Job, de Fuel Connect et de PanEuropean. “Les prospects seront qualifiés et orientés en fonction de leurs besoins, soit un meilleur traitement individualisé de la relation”, assure Eric Felix, le président de GFD Services.

“A l’automne, nous démarrons un service d’autopartage, telle est la grande annonce de l’été. Nous adresserons les marchés du BtoB et du BtoC”, révèle-t-il plus précisément. Comme sur le modèle de la gestion de flotte, GFD Services fournira non seulement le système informatique de gestion et le matériel, en l’occurrence les cartes RFID qui activent un boîtier passif installé derrière le pare-brise. Il sera possible de définir par exemple des règles d’utilisation, et peut-être même que, par la suite, la plateforme sera en mesure de réaffecter, de manière automatique, un employé sur un autre véhicule si celui qu’il a réservé est en retard.

Les loueurs intéressés

Mais le véritable fait notoire, c’est l’entrée sur le marché du BtoC, puisqu’il s’agit purement et simplement de venir concurrencer les acteurs de l’autopartage, comme Autolib’. En effet, les particuliers souscriront à une version dédiée de Fleet Job, recevront une carte RFID et auront alors accès à une flotte de véhicules disponibles à l’emprunt. Mais qui pour les fournir ? Un élément de réponse a été trouvé du côté des franchises de location courte durée. Soucieux d’augmenter le taux d’exploitation de leurs parcs, les directeurs d’agence se montrent sensibles au projet de GFD Services. Deux agences de Saint-Nazaire et une dans les environs de Poitiers (87) seraient en passe de s’engager dans la phase pilote. Reste à résoudre quelques détails logistiques, notamment liés au contrôle des véhicules après usage, mais la liberté offerte par un tel système permettra aux agences d’élargir naturellement leur plage d’ouverture de leur agence à du 24/7.

Financé par la session de la base installée

Il apparaît évident que GFD Services découvre un tout nouveau métier. Cette initiative n’a en fait rien d’anodin. Devant les tribulations du marché de la géolocalisation, le groupe prépare une mutation profonde. Et ce projet devrait être financé par la revente de son parc installé (non de la technologie, N.D.L.R.) à un concurrent souhaitant réaliser une croissance externe, dont le nom n’a pas été communiqué, clause de confidentialité oblige. La transaction devrait être conclue à la fin de l’année 2013.