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Enterprise "vire" tous ses franchisés

Publié le 27 août 2013

Par Armindo Dias
2 min de lecture
Les franchisés français du loueur courte durée ont appris qu'il n'y aurait ni indemnités ni offres de reprise de la part d'Enterprise Holdings juste après avoir signé une version homogénéisée de leurs contrats. Elle stipule que tous les contrats des franchisés prendront fin au 31 décembre 2013.
Les franchisés français du loueur courte durée ont appris qu'il n'y aurait ni indemnités ni offres de reprise de la part d'Enterprise Holdings juste après avoir signé une version homogénéisée de leurs contrats. Elle stipule que tous les contrats des franchisés prendront fin au 31 décembre 2013.

Il ne fait pas toujours bon être franchisé. C'est pour le moins le sentiment actuel des franchisés français d'Enterprise, réseau de location issu de la cession de National-Citer par PSA Peugeot Citroën au groupe américain Enterprise Holdings début 2012. Ils ont appris qu'il n'y aurait ni indemnités ni offres de reprise de la part d'Enterprise Holdings juste après avoir signé une version homogénéisée de leurs contrats, ladite version prévoyant que tous les contrats des franchisés prendront fin au 31 décembre 2013. Le réseau leur aurait aussi fait savoir après cette signature qu'il avait l'intention d'ouvrir de nouvelles agences en propre sur leur propre territoire.

"Nous nous sentons véritablement floués, souligne Alexis Cosson, franchisé implanté à Saint-Etienne. Si nous ne remettons pas en cause le changement de stratégie du groupe consistant à ne plus miser désormais que sur des sites détenus en propre, nous aimerions aussi qu'il effectue proprement ce changement de stratégie. Nous lui demandons au moins qu'il nous fasse des propositions décentes de rachats de nos sociétés ou fonds de commerce." Le responsable a estimé la valeur des fonds de commerce en jeu à environ 6,5 millions d'euros. Mais une chose est sûre : il y a urgence.

Ce sont pas moins de 18 franchisés présents dans 34 villes et totalisant 77 collaborateurs qui risquent d'avoir disparu au 1er janvier 2014 (il n'y a eu que quatre quatre franchisés non résiliés et ils sont tous implantés en Corse). Sans enseigne, leurs sociétés ont en effet très peu de chances d'avoir trouvé preneur à cette date. "Tous nos fichiers clients sont entre les mains du franchiseur", précise par ailleurs Alexis Cosson. Aussi, si rien ne bouge, tous les franchisés vont devoir céder de nombreux véhicules d'ici à la fin de l'année, une mesure nécessairement synonyme de perte de clientèle. Il n'est pas sûr pour autant que les relations entre le franchiseur et ses franchisés s'améliorent d'ici à la fin décembre.

"On nous met des bâtons dans les roues depuis six mois, relève Alexis Cosson. Notre franchiseur a notamment augmenté le prix de revient des véhicules alors même que leurs prix de revente baissaient". Tout ceci explique, au final, qu'un courrier ait été envoyé au ministre du Redressement productif et à celui de l'Artisanat et du Commerce, à savoir respectivement Arnaud Montebourg et Sylvia Pinel. Il s'agit de se défendre face à un réseau qui compte quelque 200 agences en France.

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