Encore beaucoup de scepticisme

Si l'éco-conduite fait actuellement beaucoup parler d'elle, cela ne veut pas dire non plus que toutes les entreprises s'y intéressent ou s'y mettent. "Il y est encore très peu fait mention dans les appels d'offres", indique Bernard Roland, le gérant de la société BRC. Et pour ce responsable, il n'y a rien d'étonnant à cela. Nombre d'entreprises estimeraient encore que l'éco-conduite est chronophage et chère. "Certaines se disent aussi qu'elles n'en tireront pas forcément des gains très importants dans la mesure où tous les constructeurs ou presque proposent aujourd'hui des moteurs peu gourmands et peu émetteurs de CO₂", poursuit Bernard Roland. Plus de professionnels pourraient donc s'y intéresser si les prix à la pompe venaient brusquement à s'envoler.

VP, VU, PL

L'éco-conduite n'en reste pas moins déjà très utile. Elle a non seulement une incidence sur la consommation de carburant, mais aussi sur la sinistralité, un dernier paramètre très sensible chez les professionnels car impactant bien souvent tout ou partie de leur activité. "Elle a surtout un intérêt pour des collaborateurs qui roulent beaucoup, et ce, qu'ils utilisent des VP, des VU ou des PL", estime Bernard Roland. Et les grands comptes ne devraient pas être les seuls à s'y mettre. Les performances et résultats des petites entreprises peuvent changer du tout au tout avec des factures énergétiques moindres et des niveaux de sinistralité très faibles. "L'éco-conduite est aussi intéressante pour les PME-TPE", relève le gérant de BRC.