Ector s'ouvre au marché des sociétés
Le développement d'Ector passera par les entreprises. Le service de voituriers aux abords des gares et des aéroports a en effet pris la décision de structurer son offre et ses équipes pour partir à la conquête du marché B-to-B. Une stratégie qui a été entamée avec le recrutement de François Barde au titre de directeur commercial il y a un peu plus d'un mois et qui s'est poursuivie par une évolution des interfaces.
La start-up fondée par Manoël Roy a créé un back-office qui permettra aux gestionnaires de mobilité au sein des entreprises d'administrer les comptes utilisateurs, de procéder à des réservations pour des tiers ou de contrôler les dépenses. Ector propose également des solutions de paiement (à la course ou groupée) en fonction des demandes des sociétés. "Nous pensons pouvoir attirer celles qui se trouvent loin des zones de couvertures de services de VTC et qui déboursent de grosses sommes pour rejoindre les gares et aéroports", expliquait un porte-parole de la jeune pousse au Journal de l'Automobile, lors du salon Viva Technology.
Concurrencer l'option du VTC
Le pari d'Ector est celui-ci : la concentration sur le marché des VTC va tirer les prix vers le haut, le service de voiturier peut donc se présenter comme une alternative crédible pour des professionnels qui voyagent durant deux à trois jours. Afin d'assurer un taux de disponibilité aux clients B-to-B, Ector va organiser un système de places réservées à l'activité. Ce qui laissera une marge de manœuvre pour répondre favorablement aux commandes de dernières minutes.
En France, 50 000 personnes ont téléchargé l'application et utilisé au moins une fois les services d'Ector. Les "business travellers" y ont recours en moyenne toutes les deux semaines pour deux à trois jours. Avec cette nouvelle offre, ils pourront basculer du mode professionnel au mode privé. Ce développement coïncide, en un sens, avec la volonté de la start-up de stabiliser un volume critique, et d'atteindre ainsi le seuil de rentabilité, avant d'envisager la prochaine vague de déploiements géographiques, notamment en Allemagne et aux Pays-Bas.