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Des voitures différentes, mais des voitures quand même !

Publié le 6 juin 2019

Par Damien Chalon
3 min de lecture
Zoom de l’Arval Mobility Observatory. A l’heure où la voiture est boutée hors des centres-villes, que la vie des automobilistes est rendue impossible par les limitations de vitesse intempestives, ou que le budget automobile explose sous le poids des taxes et de la fiscalité de plus en plus lourde, on peut légitimement se poser la question de l’avenir de l’automobile.

 

Qui, demain, aura encore envie de prendre le volant ; qui, demain, aura encore de l’appétit pour acheter ou même louer un véhicule ?

 

Les résultats du 15e Baromètre Flottes réalisé par l’institut CSA pour le compte de l’Arval Mobility Observatory (ex-OVE), apportent à cet égard des enseignements plutôt réconfortants pour l’ensemble de l’écosystème automobile. Les entreprises françaises interrogées dans le panel se montrent en effet globalement plus confiantes que le reste de l’Europe quant au potentiel de croissance de leurs parcs automobiles. Autrement dit, les entreprises ont bien l’intention de continuer à doter leurs collaborateurs de véhicules de fonction.

 

La part des entreprises qui anticipe une croissance de leur parc est supérieure de 15 points à celle qui table sur une baisse (22 % contre 7 %). Une fois n’est pas coutume, elles sont même cette année plus nombreuses que la moyenne européenne à anticiper une croissance de la taille de leurs flottes dans les années à venir : 22 % contre 18 %.

 

Cet optimisme quant à l’avenir est aussi une bonne chose pour l’activité du financement des parcs automobiles. Car les entreprises comptent s’appuyer sur la location longue durée pour étoffer le nombre de leurs véhicules à la route : quatre entreprises sur dix y ont d’ores et déjà recours (toutes tailles confondues), contre deux sur dix pour l’achat comptant et une sur dix pour le crédit bancaire.

 

Là encore, les entreprises tricolores sont plus en avance que leurs homologues européennes en termes de recours à la LLD. Ainsi, 44 % d’entre elles contre 26 % en Europe, affirment qu’elles ont l’intention de financer leur parc automobile grâce à la LLD dans les prochaines années ; soit 18 points de plus. Quelle que soit leur taille, le recours à la LLD semble s’imposer comme le moyen de financement n°1 : 80 % des très grandes entreprises joueront la carte de la LLD dans les trois prochaines années et 50 % des grandes, contre respectivement 37 % et 24 % en Europe.

 

Ces résultats, qui devraient rassurer l’ouvrier de PSA ou de Renault, prouve en tout cas une chose : face aux postures de politiques en campagne permanente et aux « diktats » d’élus qui ont peu ou pas d’expérience de la gestion d’une entreprise, les décideurs font preuve, eux, de pragmatisme. Pour faire tourner leurs usines, remplir leurs carnets de commandes, livrer leurs clients, le véhicule reste un outil incontournable.

 

Bien sûr, en fonction des usages, ils préfèreront telle motorisation plutôt que telle autre. Et au nom de la protection de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique, ils seront prêts à adopter des énergies alternatives moins nocives (50 % des entreprises françaises interrogées dans le Baromètre CSA sont dans ce cas). Mais en gardant à l’esprit le souci de l’efficacité économique. N’est pas cela qu’on appelle « le bon sens » ?

 

L’Arval Mobility Observatory

 

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