Des réticences mais aussi des référencements

Faut-il s'attendre à une explosion des marques Premium dans les entreprises, grands comptes comme PME-TPE ? Ce n'est pas impossible. "S'il y a des entreprises qui refusent de référencer des marques Premium pour des questions d'image, de plus en plus de flottes accueillent également des modèles de marques Audi, Mercedes-Benz et BMW", souligne Bernard Roland, le gérant de la société de conseil en gestion de flottes BRC. Et il n'y a rien d'étonnant à cela : les marques Premium proposent toujours plus de modèles émettant moins de 110 ou moins 120g de CO₂/km. "Certains de leurs modèles sont aussi mieux placés que ceux de marques généralistes au niveau du TCO et il n'est pas rare aujourd'hui que des marques Premium accordent des remises de 20%", poursuit Bernard Roland. Les loueurs longue durée valorisent en outre très bien les modèles Premium. Rien ne dit pour autant que la partie sera gagnée par les seuls constructeurs allemands.

Des marques généralistes cherchent à monter en gamme et elles comptent aussi imposer leurs dernières créations des segments supérieurs auprès des entreprises. "Les constructeurs français lancent désormais des modèles puissants et peu émetteurs de CO₂", illustre le gérant de la société BRC. Autant dire, donc, que cette réaction pourrait aussi changer la donne sur le marché des ventes à professionnels. "Il n'est donc pas sûr que nous continuions d'assister à une percée des marques Premium dans les entreprises en France", conclut Bernard Roland. En période de crise, il est en outre probable que certains gestionnaires de flottes et DRH soient encore plus incités à "boycotter" toutes les grandes marques Premium.