De l’importance des aides et incitations
JOURNAL DE L'AUTOMOBILE. Etes-vous sur la même longueur d’onde que l’OCDE, qui vient de préconiser de cesser de subventionner les véhicules de société et de mettre fin à la fiscalité avantageuse sur le Diesel ?
JEAN-FRANCOIS CHANAL. Pas vraiment. Il convient en effet ne pas oublier que les véhicules de société sont d’abord un instrument de travail. Il ne s’agit donc pas d’un luxe. Ensuite, les aides ou incitations ont des effets plutôt très vertueux. Les véhicules exploités aujourd’hui en entreprises se caractérisent plutôt par de faibles consommations de carburant et de faibles rejets de CO2. Remettre en cause les aides ou incitations serait donc très dommageable. Certains paramètres doivent être en outre bien pris en compte.
JA. A savoir ?
JFC. Que le mix de carburation actuel dans les entreprises n’est pas uniquement dû à la fiscalité sur le Diesel ! Si beaucoup d’entreprises se tournent vers le gazole, c’est aussi parce qu’elles utilisent des véhicules qui affichent des kilométrages élevés chaque année. Or, à ce jour, le gazole est toujours plus avantageux que l’essence pour cette catégorie de véhicules.
JA. Et avez-vous des craintes quant à un changement du système du bonus-malus ?
JFC. Oui, mais sans plus. Il n’y a déjà presque plus de bonus, et le malus concerne très peu les entreprises. Il y a de moins en moins de véhicules qui rejettent plus de 200 grammes de CO2/km et la majorité des véhicules en entreprises émettent aujourd’hui moins de 100 grammes. En d’autres termes, le système du bonus-malus a fonctionné. Mais cela ne nous empêche pas d’innover. ALD Automotive travaille aussi au développement d’une offre de télématique embarquée, l’objectif étant bien sûr de continuer à optimiser les TCO.
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