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Comment dépasser les 15 % ?

Publié le 23 juillet 2012

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
C’est aujourd’hui le taux d’équipement en boîtiers des véhicules d’entreprise, estimé par la grande majorité des intervenants français. La baisse des tarifs ne pouvant être une solution éternelle, l’argumentaire doit se muscler.
C’est aujourd’hui le taux d’équipement en boîtiers des véhicules d’entreprise, estimé par la grande majorité des intervenants français. La baisse des tarifs ne pouvant être une solution éternelle, l’argumentaire doit se muscler.

Au quotidien, la géolocalisation est désormais bien intégrée dans la vie des Français. Il n’y a qu’à comptabiliser le nombre d’entrepreneurs qui, au fil du temps, ont recours à cette technologie pour venir prendre position auprès des professionnels. Le dernier printemps en aura vu fleurir quelques-uns, dont Ubudu. Une société derrière laquelle on retrouve notamment Thomas Saphir. Cet ancien collaborateur du service marketing de Nokia propose aux commerçants d’envoyer des offres promotionnelles sous forme de coupons aux prospects entrant dans la zone de chalandise, ou d’intégrer un moteur de recherche thématique et géolocalisé. On pourrait au même titre évoquer WeCab, l’ingénieuse plateforme de partage de taxi, lancée par GeoConcept.

Mais, entre les lignes, on comprend que ce sont les clients particuliers qui assurent l’essor de ce service technologique car tout n’est pas si rose dans le monde de l’entreprise. La volonté de géolocaliser un collaborateur se heurte à des barrières culturelles, et les fournisseurs de solutions de gestion de flotte peinent à faire décoller le marché. Son rythme de croissance est en deçà des prévisions faites il y a quelques années. Moins de 15 % des véhicules d’entreprise sont équipés d’un boîtier. “La géolocalisation s’est fortement démocratisée”, se félicite toutefois Smaël Kessouri, de Geoloc Systems. Pour lui, la guerre des prix y a largement contribué. De 40 euros environ en 2010, le marché est descendu à 25 euros par voiture en moyenne. “Même à 15 euros par mois, c’est encore trop cher car il faut que cela génère 180 euros d’économie par an”, rétorque Philippe Brendel, président de l’Observatoire du véhicule d’entreprise, rappelant qu’à elle seule la formation à l’écoconduite est facturée 150 euros.

ROI ou TCO

En fait, il y a deux marchés de la géolocalisation. Celui des sociétés qui recherchent un outil de traçabilité et celui des gestionnaires de flotte qui veulent optimiser les ressources. Le premier s’attache au prix net mensuel, le second à la rentabilité sur le plus ou moins long terme. “Sur ce marché multifacettes, nous retrouvons souvent d’un côté les PME et de l’autre les grands comptes”, distingue, sans généraliser, Jacques Rivière, président d’Ocean. Et d’analyser encore : “Néanmoins, la rapidité de la mise en œuvre est à chaque fois une réalité. Il nous faut identifier les domaines dans lesquels on peut aller vite et ceux qui nécessitent de prendre plus de temps afin d’assurer la pérennité. Nos récents développements vont en ce sens.” Les clients parlent de plus en plus de ROI et de TCO. Raison pour laquelle la direction des achats influence les décisions et que “l’intégration au système d’information prend une importance cruciale”, souligne Jacques Rivière. Demain, la géolocalisation devra intégrer une nouvelle dimension, celle de l’indoor (centres administratifs, centres commerciaux, gares, aéroports…). Sujet sur lequel, justement, Geoloc Systems et GeoConcept travaillent ardemment chacun de leur côté. Se pose alors une interrogation légitime : l’ajout de services à valeur ajoutée parviendra-t-il à faire décoller les intentions d’achats ?

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