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City-Drop cherche des partenaires logistiques

Publié le 7 mars 2019

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Les places gratuites se faisant de plus en plus rares dans les villes d'Europe, le loueur de VUL, City-Drop, imagine des nœuds de mobilité. Reste à trouver les points relais.

 

En quatre années d'activité, City-Drop s'est construit un maillage important de places gratuites dans les 47 villes européennes (France, Allemagne, Espagne, Italie et Grande-Bretagne) couvertes par son service de location de VUL en trajet simple. Cela permet aux clients de stationner le véhicule en fin de session, à moindre frais. Mais la politique se durcissant en voirie, il devient indispensable pour le modèle économique de la start-up de concevoir une autre forme de réseau.  

 

C'est dans cette optique que Frédéric Dubois, le cofondateur resté aux manettes, a pris contact, il y a un an, avec des réseaux d'enseignes d'ameublement. "Nous leur proposons un accord qui nous assure des places de stationnement sur leurs parkings contre une génération de trafic exploitable, explique-t-il. Nos utilisateurs sont majoritairement des particuliers qui déménagent et constituent de fait une cible toute trouvée pour les produits vendus dans les magasins qui nous accueilleraient". Si pour le moment, les dossiers avancent peu, le modèle retient toutefois l'attention de certaines références du secteur.

 

Doublement de parc en un an

 

Son concept de location repose à la base sur l'économie collaborative. Les progrès de la technologie en matière de dématérialisation de la clé au travers d'une application, notamment grâce au concours de Vulog, ont fait évoluer le schéma vers de la location plus classique. City-Drop s'emploie à afficher un tarif deux fois moindre que les loueurs traditionnels, sur lequel s'applique la marge commerciale, et facture un forfait de 9 euros toute location qui s'achève à Paris et des dans ses environs. La conquête se fait donc par le prix du service. "Nous sommes rentables depuis le début, soutient Frédéric Dubois, mais nous avons besoin de monter en puissance pour gagner vraiment de l'argent", admet celui qui entame une procédure de levée de fonds auprès d'établissements financiers.

 

Aux partenaires logistiques potentiels qu'il prospecte, Frédéric Dubois présente son bilan. Chaque mois, City-Drop est impliqué dans 800 déménagements, dont la moitié au départ de Paris, et un véhicule de sa flotte parcourt en moyenne 7 000 km sur cette période. En période creuse, il reste stationné environ 36 heures entre deux locations, contre 3 heures lors des saisons denses. En mars 2019, la flotte comptera 120 véhicules, dont principalment des Peugeot et des Ford. Dans le détail, cette flotte se compose à 25 % de 6 m3, à 40 % de 12 m3 et à 35 % de 20 m3. Une dernière catégorie qui gagnera en poids, en réponse à la demande, lorsque l'ensemble du stock passera à près de 250 unités, dans un an.

 

Des relais pour l'entretien   

 

D'autres types d'accords vont bientôt devoir s'imposer à Frédéric Dubois. "Nous avons contacter des constructeurs, des distributeurs et d'autres acteurs, afin de conclure des contrats saisonniers qui nous permettraient d'absorber les pics d'activité en utilisant leurs véhicules disponibles, révèle-t-il, sans donner d'information sur l'issue de ces pistes suivies par ses équipes. En utilisateur convaincu, j'ai proposé à Drivy de relayer les offres de VUL sur notre site, mais nous demeurons sans réponse", regrette-t-il par ailleurs.

 

City-Drop regarde en parallèle le chantier de l'entretien des véhicules à une cadence plus industrielle. Pour l'heure, la prestation est effectuée tous les 3 000 km, soit en interne à la base centrale d'Asnières (92), soit par le biais de Motoria, le service de garage mobile. Ce qui laisse de la place pour un réseau de centres-autos ou une enseigne de plus grande envergure.

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