Bristol-Myers Squibb joue la massification en Europe

Bristol-Myers Squibb croit dans les bienfaits de la globalisation y compris dans le domaine des flottes. En effet, ce laboratoire d’origine américaine n’a pas lancé pour rien un appel d’offres à dimension européenne courant 2009 (il a depuis été étendu au continent américain et à l’Australie). “Le groupe souhaitait harmoniser l’ensemble de son parc sur le continent et enregistrer des commandes annuelles dans tous les pays où il est implanté”, explique Xavier Bazan, le responsable de la flotte automobile de Bristol-Myers Squibb pour la France et pour son siège social EMEA (il est basé à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine). Jusqu’ici, chaque pays travaillait donc dans son coin, c’est-à-dire qu’il concevait lui-même ses car-policies et passait ses commandes au fil de l’eau. Autant de méthodes de travail qui n’ont plus lieu d’être depuis courant 2009 : Bristol-Myers Squibb ne référence désormais que les seuls constructeurs Ford et Volvo en Europe et les commandes de chaque pays sont passées une fois l’an à partir de l’étude du couple durée/kilométrage de chaque véhicule pris en LLD (chaque pays ne travaille qu’avec un seul partenaire LLD depuis 2009, la France ayant opté pour GE Capital Fleet Services). “Les modèles que nous référençons dans nos deux car-policies couvrent les segments berlines, compacts et monospaces”, précise Xavier Bazan. Les personnels itinérants du laboratoire peuvent opter entre autres pour la Ford Mondeo 2.0 TDCi 115 ch FAP Trend, la Ford C-Max et le Grand C-Max 1.6 TDCi 115 ch FAP Trend et la Volvo C30 1.6 D DRIVe Start/Stop Momemtum. Les personnels de direction ? Ils peuvent choisir des modèles un peu plus haut de gamme (la S60 de Volvo, par exemple). Le laboratoire pharmaceutique totalise ainsi un parc de quelque 1 000 véhicules dans l’Hexagone (850 sont exploités par ses personnels itinérants et 150 par ses personnels de direction, son parc comptant encore quelques modèles des marques Renault, Nissan et BMW).

“Nous avons économisé plusieurs centaines de milliers d’euros”

“Nous n’avons référencé pour les personnels itinérants aucun véhicule émettant plus de 140 grammes de CO2/km”, souligne Xavier Bazan. Aussi, rien d’étonnant si la flotte hexagonale du laboratoire ne cesse d’enregistrer une baisse de son taux moyen d’émissions de CO2/km depuis 2009. Pour preuve : la seule flotte de ses personnels itinérants devrait afficher un taux d’émission moyen de 130 grammes de CO2/km sur 2010. “Nous avons économisé plusieurs centaines de milliers d’euros sur notre TVS entre 2009 et 2010”, indique aussi Xavier Bazan. Cela représente une baisse de l’ordre de 20 % ! Bristol-Myers Squibb ne compte pas pour autant faire du surplace. En effet, le laboratoire pharmaceutique s’intéresse déjà à d’autres types de véhicules, notamment dans l’Hexagone. Ici, il aimerait pouvoir intégrer un ou deux véhicules électriques à sa flotte. Seulement voilà. Il attend encore que des offres lui soient faites par les loueurs longue durée, l’intérêt du laboratoire pour les nouvelles énergies ou les nouvelles formes de mobilité n’étant plus franchement à démontrer dans l’Hexagone. “Nous avions référencé la Toyota Prius avant le lancement de l’appel d’offres de 2009 et une solution de co-voiturage développée en interne est aujourd’hui proposée à l’ensemble des collaborateurs évoluant dans le périmètre de Bristol-Myers Squibb France”, rappelle Xavier Bazan. Ce responsable estime en revanche que l’auto-partage n’est pas appelé à se développer au sein de Bristol-Myers Squibb France. “Cette solution ne correspond pas vraiment à nos besoins et si jamais elle devait être mise en place, elle ne pourrait que s’appuyer sur des VE”, reconnaît Xavier Bazan. Le responsable estime que la flotte hexagonale du laboratoire ne devrait pas évoluer entre 2011 et 2010.