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Automobile : mais oui ! Ou…oui, mais ?

Publié le 9 janvier 2020

Par Arval Mobility Observatory
3 min de lecture
Zoom de l’Arval Mobility Observatory - En ce début d’année 2020 et de nouvelle décennie, que faut-il souhaiter à l’automobile française et à sa filière industrielle ? Jamais en effet, une industrie n’aura vécu en un temps aussi court autant de bouleversements, d’innovations technologiques, de changement d’image et de statut.

 

L’automobile est aujourd’hui la mal-aimée des politiques et d’une opinion publique davantage sensibilisée qu’il y a dix ans au réchauffement climatique et à la dégradation de l’environnement de la planète, et qui accuse la voiture de tous les maux. En oubliant, parfois un peu rapidement, que d’autres secteurs que l’automobile sont aussi responsables, voire plus, de ce dérèglement climatique.

 

Avec l’ampleur pris par le scandale du « Dieselgate », de plus en plus de Français revendiquent l’idée de ne plus avoir besoin de voiture pour se déplacer, travailler, voyager. Comme le rappelle toutefois la dernière étude de l’Observatoire Cetelem, les Français des champs sont un peu moins enthousiasmés par cette perspective que ceux des villes, dans la mesure où ils sont moins gâtés qu’eux en transports en commun et de substitution.

 

Au sein de la galaxie des quatre roues, le Diesel aura connu au cours de la décennie qui s’achève une descente aux enfers spectaculaire, que tous les progrès technologiques -pourtant nombreux le concernant, ne pourront inverser. Ce dieselbashing généralisé (parfois sans discernement puisqu’il contribue à une remontée des émissions de CO2 justement à l’origine du réchauffement de la planète) est aujourd’hui une véritable épée de Damoclès au-dessus de la tête des salariés employés dans la filière.

 

Les constructeurs, confrontés à un durcissement drastique des normes environnementales et sous la menace de sanctions financières très élevées, ont dû -bon gré mal gré- obtempérer et convertir à vitesse « grand V » leurs gammes de véhicules aux énergies alternatives, électriques et hybrides. Mais ils ont beaucoup à perdre dans cette révolution.

 

2020 constituera à cet égard le début de « l’heure de vérité » pour l’électrique, présentée comme la panacée contre le réchauffement climatique. Jusqu’alors cantonnée à une part de marché très limitée (moins de 2 % en France), l’offre de nouveaux modèles électrique va connaître un déploiement massif dans les mois à venir. Mais l’appétence des clients sera-t-elle au rendez-vous ? Lèveront-ils leurs réticences face à cette nouvelle technologie, en termes de coûts, d’autonomie, de facilité d’utilisation… Les prévisions, telles celles du BCG, peuvent bien annoncer que l’électrique pèsera un tiers du marché mondial dans 5 ans, et 51 % dans 10 ans, au final, ce sont bien les clients qui auront le dernier mot.

 

Raison de plus, serait-on tenté de dire, pour arrêter les politiques de « stop and go » qui brouillent tous les messages et qui plongent les clients dans la perplexité et l’attentisme. Le coût de rabot en France sur les aides à l’achat des véhicules électriques (avec un bonus divisé par deux pour les entreprises) est le dernier exemple en date. Comment expliquer à la fois que la voiture électrique est bonne pour l’environnement, et en même temps réduire les aides à leur acquisition ou à leur location ?

 

Si, même les clients les plus branchés deviennent perplexes, attention aux courts-circuits pour l’automobile…

 

L’Arval Mobility Observatory

 


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