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Atouts et dangers de la LOA et de la LLD

Publié le 29 mars 2013

Par Armindo Dias
3 min de lecture
Si ces deux techniques de financements concernent surtout les entreprises d'une certaine taille, toutes les sociétés sans exception peuvent en tirer des avantages. Elles sont généralement synonymes d'optimisations fiscales et de maîtrises de budgets. Mais il y a aussi quelques écueils à éviter !
Si ces deux techniques de financements concernent surtout les entreprises d'une certaine taille, toutes les sociétés sans exception peuvent en tirer des avantages. Elles sont généralement synonymes d'optimisations fiscales et de maîtrises de budgets. Mais il y a aussi quelques écueils à éviter !

La LOA et la LLD sont plutôt très bien développées dans les entreprises de plus de 10 salariés en France. D'après des données de l'Observatoire du véhicule d'entreprise, ou OVE, les entreprises de 10 à 99 salariés financent leur flotte en LOA à 30 % et en LLD à 23 %. Les entités de 100 à 999 salariés s'appuient quant à elles sur la LOA à 16 % et la LLD à 56 % (au-delà de 1 000 salariés, les véhicules sont financés en LLD à pas moins de 82 %). "La LOA a l'avantage de la souplesse car le locataire peut mettre fin au système à tout moment en rachetant le véhicule", souligne Bernard Roland, le gérant de la société de conseil en gestion de flottes automobiles BRC*. Elle permet en outre de bénéficier de quelques optimisations fiscales grâce à la possibilité de premier loyer majoré et à une valeur de fin de contrat faible, incomparable avec les valeurs résiduelles de contrats de LLD. "Seule une charge régulière est passée dans les comptes, les loyers restant dus", précise Bernard Roland.

Les entreprises n'en doivent pas moins faire attention si elles rachètent des véhicules pris en LOA. En devenant propriétaires de plein droit, elles devront elles-mêmes prendre en charge leur revente si elles souhaitent s'en séparer, et si elles les conservent, elles risquent de les garder un peu trop longtemps. "Le risque est donc d'assister à un vieillissement rapide de son parc", poursuit Bernard Roland. Le coût d'entretien et de réparation a aussi très logiquement de fortes chances de s'envoler. C'est un peu moins le cas avec la LLD. Ici, si les véhicules peuvent aussi être rachetés en fin de contrat, ils le sont moins par les entreprises que par les conducteurs, ces derniers souhaitant surtout acquérir un véhicule personnel à bon prix.

Le rachat possible des véhicules en fin de contrat n'est pourtant pas le principal atout de la LLD. Loin de là ! D'abord, à l'instar de la LOA, il n'y a pas d'immobilisation dans les comptes avec écriture d'amortissements, mais un simple passage de charges régulières. Les charges correspondent bien évidemment aux loyers qui ont été fixés à partir des couples durées-kilométrages des véhicules. "Il n'y a donc pas d'à-coups de trésorerie et le budget prévisionnel est grandement facilité", indique le gérant de la société BRC. Les entreprises n'ont en outre pas à se soucier des reventes de véhicules au terme des contrats car elles sont intégralement prises en charge par les loueurs longue durée eux-mêmes.

Tout n'est pas rose pour autant en LLD. "Les couples durées-kilométrages sont difficiles à fixer en début de contrat par nombre d'entreprises et ces contrats sont relativement peu flexibles pour les petites entreprises", relève Bernard Roland. Quelques entités risquent en outre d'être surprises par le montant des frais de remise en état qui leur seront éventuellement facturés en fin de contrat, selon le gérant de la société BRC (ils sont en général de plus ou moins 500 euros par véhicule, mais certains loueurs sont allés jusqu'à 1500 euros, nous a fait savoir Bernard Roland). "Des sous-kilométrages non remboursés sont aussi un risque à prendre en compte en matière de LLD", poursuit Bernard Roland. Ce dernier considère par ailleurs que les entreprises doivent se pencher avec une attention particulière sur les assurances pertes financières qui leur sont proposées par les loueurs. Il conseille en revanche de prendre systématiquement comme prestations l'entretien, les pneumatiques et le véhicule de remplacement.

* Elle réalise désormais ses missions de conseils au sein du groupe ERCG.

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