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Allez le vert !

Publié le 10 septembre 2020

Par Arval Mobility Observatory
3 min de lecture
Zoom de l’Arval Mobility Observatory – Le gouvernement, pour redresser l'économie, vient de mettre 100 milliards d'euros sur la table. Une relance qui passera notamment par l'écologie, avec enveloppe conséquente allouée à la filière hydrogène.

 

C’est sans doute l’une des questions que se posent les salariés en cette rentrée tout aussi inédite que ne l’a été la première partie de l’année : comment va réagir l’économie française, alors que la Covid-19 reprend de la vigueur et au moment où le plan de relance à 100 milliards du gouvernement est sur la table ?

 

De la réponse à cette question dépendront l’avenir de leurs emplois, de leur consommation, de leur vie tout court et de celle de leurs familles.  Les employeurs sont sur la même longueur d’onde, avec au-dessus de leur tête, des charges reportées et des avances de crédits qu’il faudra bien rembourser un jour ou l’autre, sans oublier  la fin des dispositifs de chômage partiel pour les branches les plus sinistrées par la crise comme le tourisme ou l’hôtellerie, et un manque de visibilité générale sur les carnets de commande.

 

Pour redresser notre économie, le gouvernement pense avoir trouvé la martingale avec ce plan de relance à 100 milliards, orienté pour près d’un tiers sur l’écologie, avec 30 milliards d’euros. Les industries tout comme l’agriculture, sont priées de se mettre au vert afin d’opérer leur transition écologique. Le pari de l’Etat est audacieux puisqu’il entend faire en quelque sorte « d’une pierre deux coups » : relancer le pays mis à plat par deux mois de confinement, tout en accélérant la nécessaire transformation de son économie.

 

Miser sur l’écologie est un autre pari. « L'écologie, sensibilité politique relativement récente, est plus que toute autre traversée d'utopies diverses, du catastrophisme à la décroissance, en passant par la destruction du capitalisme », écrit l’ancien banquier Jean Peyrelevade dans Les Echos (1).

 

Gare donc, de toujours veiller à faire passer l’efficacité économique avant le politique. La question se pose lorsqu’on voit, par exemple l’Etat, dans le cadre du plan de relance, débloquer 4 milliards pour la SNCF. « Avant que le ferroviaire puisse faire jouer tous ses atouts écologiques face à la voiture et au camion, il faut déjà remettre sur de bons rails la maison », prévient Denis Fainsilber des Echos, …. (2)

 

Le rattrapage de la France face à l’Allemagne en matière de développement de l’hydrogène, avec 2 milliards d’euros fléchés dans le plan de relance (et 7,2 milliards à terme d’ici 2030) est en revanche une vraie avancée. Le pays change de braquet dans le domaine, avec la volonté de créer de véritables « champions » de l’hydrogène décarboné. Terminés les microprojets et les initiatives éparpillées sur tout le territoire. Priorité sera désormais donnée à de vrais piliers de développement.

 

L’intention politique est donc là, les milliards d’euros aussi. Reste à réussir la mise en musique de ce plan, ce que le Premier ministre Jean Castex appelle « la tuyauterie du plan de relance ». « Les annonces ne comptent pas pour grand-chose si l’intendance ne suit pas », nous rappelle à bon escient l’éditorialiste du Figaro, Bertille Bayart (3).

 

L’Arval Mobility Observatory

 

(1) « Pour un vrai réformisme écologique ». Les Echos. 9 septembre 2020.

 

(2) L’Etat de nouveau au chevet de la SNCF. Les Echos. 4 septembre 2020.

 

(3) « L’art de dépenser l’argent public ». Le Figaro. 9 septembre 2020.

 

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