ALD signe une belle performance en 2019
ALD a tenu ses engagements pris auprès de ses actionnaires début 2019. La filiale à 80 % de la Société Générale, cotée à la Bourse de Paris à hauteur de 20 % depuis 2017, a conforté sa place de n°2 mondial et de n°1 européen du marché de la location longue durée avec une croissance de sa flotte de 6,1 % en 2019, désormais composée de 1,764 million de véhicules, dont 548 000 en France (+3,5 %). Cette "performance exceptionnelle" commentée par Gilles Bellemère, le directeur général d’ALD Automotive France, "confirme notre capacité à atteindre des résultats en ligne avec nos prévisions".
Toutes les régions ont contribué à cette performance. La flotte totale a fortement progressé en Europe – de 6 % en Europe occidentale, de 9,6 % en Europe du Nord et de 5,7 % en Europe centrale et orientale – et de 4,4 % en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie. Pour Gilles Bellemère, "la croissance de la flotte est un indicateur phare, cela nous permet d’être plus puissants en matière d’achat auprès de nos fournisseurs".
Marges VO réduites
Encore faut-il en tirer les bénéfices sur le plan financier. En l’occurrence, ALD a amélioré son coefficient d’exploitation (hors ventes de véhicules d’occasion), atteignant 49 % contre 49,8 % en 2018. La marge des contrats de location et de services a de son côté progressé de 4,5 %, soit moins vite que la croissance de la flotte financée (+7 %). "Cette différence tient au fait que nous avons été obligés de réviser à la baisse nos valeurs résiduelles sur le diesel ces 3-4 dernières années, précise la patron d’ALD France. La solution de facilité aurait été de répercuter cela sur les loyers mais les clients n’étaient pas enclins à l’accepter. Nous avons donc consenti des efforts commerciaux, notamment pour faire face à la concurrence, ce qui a pesé un peu sur nos marges".
Une autre activité suivie avec attention est le résultat unitaire sur la vente de véhicules d’occasion. "Une activité qui pose toujours un peu de soucis aux investisseurs et au marché en général", admet Gilles Bellemère. Après avoir atteint un niveau record de 1 000 euros par voiture en 2015/2016, le résultat par unité est tombé à 254 euros en 2019. Selon le dirigeant d’ALD, "cette baisse avait été annoncée et nous avions ajouté qu’elle n’avait pas vocation à perdurer. Nous sommes en phase de normalisation". ALD a terminé l’année dans la fourchette annoncée début 2019, à savoir entre 100 et 300 euros par véhicule. Le résultat cumulé de ventes de véhicules a atteint 75 millions d’euros en 2019, en baisse par rapport à 2018. Ajoutons que le loueur a réalisé un résultat net de 564,2 millions d’euros, un total en hausse de 1,5 %.
20 % d'électriques et d'hybrides en 2020 en Europe
Pour 2020, ALD vise une nouvelle montée en puissance de sa flotte, entre 5 et 7 %. "Nous tablons sur une croissance organique à laquelle pourront venir s’ajouter le cas échéant des acquisitions, ALD ayant un historique fort et un réel savoir-faire dans ce domaine", prévoit Gilles Bellemère, qui a par ailleurs dévoilé la nouvelle stratégie d'ALD en France. Rappelons que le loueur s’est dernièrement offert Sternlease aux Pays-Bas, une entité à la tête de 14 000 véhicules. L’entreprise prévoit de rester dans la même fourchette qu’en 2019 en matière de véhicules d’occasion et vise une nouvelle amélioration de son coefficient d’exploitation grâce à la digitalisation et l’optimisation de ses structures existantes.
Un autre objectif pour 2020 sera l’accélération de la mise à la route de véhicules électriques et hybrides, lesquels s’élèvent à ce jour à 153 000 unités dans la flotte. Les modèles alternatifs ont représenté 13 % des livraisons dans le monde l’an dernier (contre 11 % en 2018), et même 15 % en Europe. ALD vise une part de 20 % cette année sur le Vieux Continent. La filiale de la Société Général revendique d’ailleurs le fait que ses équipes encouragent les clients à abandonner les véhicules diesel "lorsque cela est pertinent", ce qui se traduit par une part du diesel en baisse constante depuis trois ans dans les livraisons de voitures particulières, atteignant 43 % au dernier trimestre 2019 (contre 72 % au dernier trimestre 2016).