Ada prépare activement 2012
Les prochaines semaines devraient être particulièrement chargées chez Ada. Le loueur a décidé de prendre de nombreuses initiatives afin de confirmer son positionnement. En effet, cette filiale du groupe G7 se voulant à la fois le n°1 de la location de proximité, celui de la location de VU et enfin celui des petits prix en France.
Ada gère chaque année de l'ordre de 600 000 contrats et compte à ce jour 477 agences (99 % sont gérées par des franchisés et 460 unités sur 477 sont des agences de proximité, selon Ada). "Nous avons décidé de lancer une école de formation mais aussi choisi de généraliser à l'ensemble du territoire notre service de livraison de véhicules aujourd'hui en place à Paris", illustre Christophe Plonévez, le directeur général de Ada. Cette prestation, disponible à Paris et dans un rayon de 15 kilomètres autour d'une agence, est actuellement facturée 9 euros. Quant à l'école de formation, elle a pour but de former des candidats, et notamment de jeunes entrepreneurs locaux, à l'exploitation d'une franchise et le loueur estime pouvoir former une vingtaine de nouveaux franchisés chaque année. "Elle sera totalement gratuite", précise Christophe Plonévez.
Parmi les autres nouveautés du loueur pour 2012, notons le lancement d'une nouvelle offre de paiement via le site www.1euro.com et la mise en place d'un programme destiné aux dirigeants de PME-PMI sous l'appellation Locapass Web Ada.
Totaliser 500 agences
Avec cette nouvelle offre de paiement, les locataires peuvent effectuer des paiements en 3, 5, 10 ou 20 mensualités pour toute location d'un montant supérieur à 60 euros, la seule condition à remplir étant de faire une demande d'ouverture de compte à 1euro.com, une entité évoluant dans le périmètre de Cofidis. Les dirigeants d'entreprises peuvent s'attendre, eux, à bénéficier de 25 % de remises sur leurs locations de VU ou de VP avec Locapass Web Ada, un service accessible avec un engagement minimum de 6 locations par semestre et le versement d'un droit d'adhésion de 39 euros HT. Ce service inclut aussi l'annulation sans frais, la mise en place d'un compte client personnalisé et une compensation carbone offerte.
Les jeunes étudiants ne sont pas négligés pour autant par Ada. Pour preuve : le loueur a décidé de rendre accessible la location de voitures aux jeunes étudiants âgés de 18 ans sans surcharge de prix et avec une franchise réduite ainsi qu'un deuxième conducteur inclus. Rappelons que rares aujourd'hui sont les loueurs qui acceptent de louer des véhicules à des jeunes âgés de moins de 21 ans. Avec toutes ces mesures, il va de soi que le loueur souhaite séduire et/ou fidéliser une nouvelle clientèle en plus d'asseoir son positionnement en France. Et cela devrait passer également par la mise à disposition de plus de VE : Ada a l'intention de tester d'autres modèles que le seul Kangoo ZE de Renault.
"Nous aimerions totaliser à plus ou moins brève échéance 500 agences", indique également Christophe Plonévez. A ses yeux, cela ne sera pourtant pas suffisant pour mailler le territoire. Aussi, il envisage de passer par des accords avec des carrossiers, agents automobiles et autres stations-service afin de répondre aux besoins de proximité des Français (ils sont 86 % à d'abord faire confiance à des interlocuteurs locaux en matière de produits et de services adaptés à leurs besoins, selon un sondage réalisé récemment par l'institut Ifop pour le compte de Ada).
Une concurrence déloyale
Le loueur espère, dans le même temps, récolter quelques retombées de la dénonciation de l'appel d'offres concernant Autolib', faite en début d'année par le syndicat Ulpro. Ada en fait partie au même titre que les entités Europcar, France Cars et Carbox. Les membres de ce syndicat estiment ni plus ni moins que le bénéficiaire de la délégation de service public d'Autolib' a bénéficié d'aides financières instaurant une situation de concurrence déloyale avec les professionnels de la location courte durée (250 millions d’euros d’aides et de subventions de la part de l’Etat français, de collectivités franciliennes et de la Banque Européenne d’Investissement lui ont été accordés, selon Ulpro). "Des places de parking lui ont par ailleurs été octroyées moyennant 750 euros par an et par véhicule alors que les nôtres nous sont facturées de 2 à 3 euros de l'heure !", indique aussi le directeur général de Ada, également président du syndicat Ulpro. Au final, il s'étonne que les contribuables soient appelés à éponger les pertes éventuelles de ce service alors qu'à aucun moment on ne leur a demandé quelles étaient leurs réels attentes et besoins en matière de mobilité. Le tribunal administratif de Paris doit prochainement se prononcer sur cette affaire.
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