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Fraikin enclenche la procédure officielle du rachat de Via Location

Publié le 16 juin 2020

Par Damien Chalon
2 min de lecture
Le loueur de véhicules utilitaires et industriels a notifié à l’Autorité de la concurrence son intention de prendre le contrôle à 100 % de VL Holding, la maison-mère de Via Location.
Fraikin a déposé un dossier auprès de l'Autorité de la concurrence pour le rachat de Via Location.

 

Fraikin lance les grandes manœuvres pour le rachat de Via Location. Après plusieurs mois de discussions et de montage du dossier, le loueur de véhicules utilitaires et industriels a officiellement fait part à l’Autorité de la concurrence de son intention de racheter l’un de ses principaux concurrents en France. L’opération consiste en la prise de contrôle exclusif de la société VL Holding SAS qui détient, entre autres, 100 % de Via Location.

 

Il s’agit de la suite attendue du dossier, sachant que Fraikin avait annoncé être entré en négociations exclusives en octobre dernier avec Davidson Kempner et Triton Partners, les actionnaires de Via Location depuis 2015. L’opération est censée donner naissance à un géant de la location longue durée en Europe avec un chiffre d’affaires atteignant le milliard d’euros et plus de 3 500 collaborateurs. Via Location est à la tête d’une flotte de 8 000 véhicules, répartis en France et en Belgique. Son chiffre d’affaires a atteint 120 millions d’euros en 2018. De son côté, Fraikin gère un parc de plus de 60 000 véhicules en Europe et a réalisé un chiffre d’affaires de 785 millions d’euros la même année.

 

Des activités complémentaires

 

Reste maintenant à savoir quelle sera la position de l’Autorité de la concurrence qui, souvenez-vous, avait dissuadé Petit Forestier de prendre le contrôle de Fraikin en 2017. A l’époque, il avait été souligné que l’opération aurait conduit "à d’importants chevauchements d’activités entre les parties" avec des parts de marché de plus de 50 % dans certaines zones, le tout soulevant "un risque non négligeable d’augmentation des prix pour les clients". Qu’en sera-t-il dans le cas présent ?

 

Récemment interrogé par le Journal de l’Automobile sur la crise sanitaire, Philippe Mellier, le président du groupe Fraikin, témoignait de son confiance dans le fait que l’opération soit menée à son terme comme prévu au mois de juin. "Nous sommes en contact régulier avec l’Autorité de la concurrence qui étudie notre dossier, nous répondons à leurs questions", assurait-il. Il mettait en avant la complémentarité des deux entreprises, tant sur le maillage territorial que sur la typologie des clients.

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