Vers une baisse des mises à la route en 2008

...Les spécialistes de la location longue durée vont subir le contrecoup de l'exceptionnel dernier trimestre 2007 (avant la mise en place du bonus-malus, de très nombreuses entreprises ont mis des véhicules à la route). "Si le parc en location devrait croître de 5 à 6 % en 2008, le nombre des mises à la route devrait en revanche être moindre, indique Jean-François Chanal, le président du SNLVLD. La profession a traversé une sorte de trou d'air en début d'année." Pour preuve : il y a eu 199 542 mises à la route au premier semestre 2008 contre 211 156 au premier semestre 2007, soit une baisse de 5,5 % (le parc loué s'élevait au 30 juin de cette année à 1 077 113 millions d'unités, dont 31 % de VU). "Sur un an, nous avons toutefois enregistré à peu près les mêmes niveaux d'immatriculations, souligne Eric Vallin, le président de la commission marketing du SNLVLD. Entre la fin juin 2007 et la fin juin 2008, elles sont passées de 397 755 à 396 279, la durée des contrats ayant tendance à s'allonger et les kilométrages annuels à diminuer."

Les membres du syndicat ne sont donc pas vraiment inquiets quant à l'avenir de leur activité, d'autant que cette dernière se veut particulièrement vertueuse. Sur le premier semestre, le parc en location longue durée était constitué à 82 % de véhicules émettant moins de 160 grammes de CO2/km (10 % de 161 à 200 grammes, 7 % de 201 à 250 grammes et 1 % à plus de 250 grammes). "Si ce phénomène est apparu avec la loi de finances 2006 réformant la Taxe sur les Véhicules de Tourisme et de Société ou TVTS, il s'est accéléré avec l'entrée en vigueur de l'écotaxe", note Eric Vallin. Et ce responsable n'est pas non plus inquiet quant à l'avenir des véhicules mis à la route il y a trois ou quatre ans et émettant plus de 160 grammes de CO2, à l'instar de la plupart des membres du SNLVLD. "Les véhicules restitués partent en général à l'exportation à hauteur de 40 %", conclut Jean-François Chanal. Par ailleurs, tous les véhicules restitués trouvent généralement preneurs dans un délai de 40 à 60 jours.

Photo : Eric Vallin, président de la commission marketing du SNLVLD.