Vers un fichage des salariés flashés ?
La Sécurité routière a décidé de lutter contre les "failles" liées aux véhicules d'entreprise. En effet, le Conseil national de la Sécurité routière souhaite que les sociétés assurent une traçabilité temporelle de tous les salariés flashés, l'objectif étant d'éviter que ces salariés conservent leurs points de permis alors qu'ils ont enfreint la réglementation. Cela est aujourd'hui rendu possible car les amendes sont souvent réglées par les entreprises elles-mêmes et que ces dernières ne dénoncent pas leurs salariés aux autorités.
"L'égalité face à la loi est fondamentale, explique Emmanuel Barbe, le délégué interministériel à la Sécurité routière. Le sentiment de certains que d'autres échappent aux sanctions et peuvent violer les limitations des vitesses est délétère, et pourrait conduire à un rejet de la perception de l'efficacité du système." Et le responsable ne cible pas uniquement les entreprises proprement dites, il estime en effet que le règlement de cette "faille" concerne aussi les administrations.
Reste que la mise en place de ces fichiers ne va pas non plus être très aisée. "Il reste encore beaucoup de questions sur comment gérer ces livrets, les erreurs qui peuvent survenir, les recours possibles…", a souligné Daniel Quero, le président de l'association "40 millions d'automobilistes". Il n'empêche qu'il y a aussi fort peu de chances pour que le gouvernement "lâche" ce dossier. Entre 10% et 15% des flashs de radars concernent les flottes d'entreprise, selon l'association Prévention et suivi de la sécurité routière en entreprise (PSRE).
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