Véhicules de fonction : Le cœur et la raison
Les avantages du véhicule de fonction
Les véhicules particuliers affectés, par opposition aux véhicules de service souvent utilitaires et non affectés, sont soit des véhicules de fonction dédiés aux déplacements liés à la bonne exécution d’un métier soit des véhicules statutaires attribués selon le niveau hiérarchique. Dans les deux cas, leur sélection par l’entreprise fait l’objet d’une décision où les aspects rationnels (budget, taxes, TCO…) et émotionnels (attractivité, motivation, singularisation…) sont parfois contradictoires.
La motivation des collaborateurs
L’attribution d’un véhicule (statutaire ou de fonction) est un élément clé d’attraction, de motivation et de fidélisation des meilleurs collaborateurs. La comparaison entre les coûts d’un véhicule personnel et l’avantage en nature lié à un véhicule professionnel donne majoritairement avantage au véhicule d’entreprise. En effet, le budget moyen des automobilistes en 2013 est de 5 700 euros selon l’INSEE alors que le coût moyen de l’usage personnel d’un véhicule de fonction est de 2 100 euros, soit plus de la moitié !
Il offre un avantage économique
Dans le cadre des déplacements professionnels, l’entreprise peut rembourser à ses collaborateurs une indemnité kilométrique, calculée en fonction des distances professionnelles déclarées et de la puissance fiscale du véhicule, selon un barème fiscal qui exonère de charges sociales, mais pas toujours de TVS (Taxe sur les Véhicules de Société). Le plafond fixé à 7CV limite depuis 2013 la tentation d’utiliser les véhicules personnels, souvent gros, et de déclarer des kilomètres “virtuels” qui coûtent très cher à l’entreprise. En outre, en entretenant l’hétérogénéité de la flotte et la disparité d’entretien des véhicules, ils font peser un risque d’image sur l’entreprise.
Il est préféré à une augmentation salariale
L’entreprise pourrait aussi accorder une augmentation correspondant à la valeur d’usage du véhicule. Un calcul détaillé incluant charges sociales, patronales, impact fiscal pour le collaborateur (IRPP), services associés (maintenance, pneumatiques, carburant, assurance), temps passé à la gestion… est généralement plus favorable au véhicule de fonction.
De plus, en utilisant la location longue durée, les véhicules sont renouvelés par les entreprises en moyenne tous les 3,5 ans contre 8,2 ans pour un véhicule acheté (1). Plus récents, plus innovants, ils sont encore plus attractifs.
L’engagement citoyen de l’entreprise
Grâce à ce renouvellement des véhicules, l’entreprise contribue à la réduction plus rapide des émissions de CO2 et des polluants (- 13,5 % de CO2 sur 3,5 années de détention (2)). Ces véhicules sont également plus sécurisés, tant pour les passagers que pour les individus impliqués dans une éventuelle collision.
Ainsi, la décision de recourir à ce type de véhicule passe par un arbitrage où les intérêts économiques et rationnels de l’entreprise rencontrent les arguments personnels et émotionnels des collaborateurs, auxquels s’ajoutent des facteurs plus contemporains tels que la mobilité en milieu urbain, la perception et le besoin d’un véhicule en fonction de l’âge ou de la situation familiale.
La croissance continue et régulière des flottes professionnelles témoigne bien de l’arbitrage favorable qu’entreprises et collaborateurs font en faveur des véhicules de fonction.
(1) Source CCFA 2013
(2) Source BIPE
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