Parcours ne change pas de stratégie et reste ambitieux

...entreprises sont à la fois très attentistes et plus nombreuses à effectuer des demandes de restitutions anticipées." Telles sont les grandes situations auxquelles doivent aujourd'hui faire face l'ensemble des acteurs de la LLD. "Les restitutions ayant considérablement augmenté depuis la fin de l'année dernière, nous pouvons donc considérer que les incitations de prolongations de contrats mises en place par certains de nos concurrents n'ont pas eu les effets escomptés", poursuit Jérôme Martin, P-dg de Parcours. Le dirigeant du septième acteur français de la location longue durée préfère plus que jamais miser sur les éléments différenciants de son entreprise, même si cette dernière doit aussi affronter une clientèle un peu plus hésitante (de 460 à 470 contrats dits "non cadrés" ont été recensés chez Parcours). "Nous misons plus que jamais sur nos services et notre approche TCO, précise Jérôme Munck, directeur commercial de Parcours. Nous sommes par exemple les seuls à assurer nous-mêmes les livraisons et les restitutions de véhicules, tous les parcs de nos clients étant en outre suivis par nos commerciaux. Selon leur importance, ils sont étudiés tous les mois ou tous les trois mois." Et jusqu'à présent, cela a porté ses fruits : les livraisons de Parcours sont passées de 6 200 véhicules en 2006 à 10 400 en 2007 et 13 500 en 2008. Le loueur a aussi vu son résultat net et son chiffre d'affaires croître de respectivement 26 % et 40 % en 2008 (5,35 Me de résultat net et 147,9 Me de chiffre d'affaires), malgré une hausse de ses provisions pour clients douteux, due au contexte économique, et une augmentation significative de ses provisions pour stocks VO. "Autant dire que nous sommes repartis à l'attaque sur le plan commercial", souligne le P-dg de Parcours. Et l'entreprise peut d'autant plus se le permettre qu'elle ne connaît pas vraiment de problème de refinancement auprès de ses banques partenaires. "Si nos encours ont fortement progressé au cours de ces deux dernières années pour atteindre les 300 millions d'euros à la fin 2008, ils sont amenés à progresser un peu plus lentement en 2009", indique Jérôme Martin, 325 millions d'euros d'encours étant aujourd'hui autorisés chez Parcours.

Le loueur estime en outre qu'il peut relativement bien faire face à la dégradation du marché VO. Il ne cesse de privilégier la revente à particuliers et dispose actuellement de 11 centres de vente VO dans l'Hexagone. Ses reventes se font aujourd'hui auprès de particuliers à plus de 50 %, contre seulement 10 % en 2008 (Parcours a vendu l'an dernier environ 5 600 VO). "Si le ratio de charge d'un véhicule vendu à particulier est passé de 2,5 % à 3 %, le différentiel de prix entre un véhicule vendu à particulier et celui commercialisé auprès d'un marchand s'élève encore à 6 %", souligne le P-dg de Parcours. Un responsable qui est d'autant plus satisfait par la stratégie de revente de son entreprise qu'il juge actuellement les prix des salles de vente beaucoup trop bas et constate une chute importante des prix de ventes à marchands (selon lui, ils se sont effondrés en quelques semaines de pas moins de 20 %). Résultat : contrairement à certains de ses concurrents, Parcours n'enregistre pas un manque à gagner de 1 000 à 1 500 euros par véhicule vendu. Autant dire, donc, que les ambitions du loueur longue durée restent intactes, toutes ces ambitions ayant été intégrées dans un plan interne baptisé GPS 2012, l'acronyme signifiant tout simplement Grandir, Performer, Servir. "Nous désirons toujours totaliser un parc de l'ordre de 60 000 véhicules en 2012", indique Jérôme Martin. Un doublement qui reposera en partie sur de nouvelles implantations à l'international : déjà présent en Espagne (Barcelone et Madrid), en Belgique (Bruxelles) et au Luxembourg, le loueur a en effet des projets d'implantation au Portugal, en Italie, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. D'ici là, il comptera dans l'Hexagone un quatrième site Parcours 3D, son ouverture étant programmée pour septembre 2009 à Aix-en-Provence. "Une autre devrait avoir lieu en 2010", conclut le P-dg de Parcours. Il s'agit de profiter de l'état actuel du marché de l'immobilier !

Photo : Jérôme Martin,  P-dg de Parcours.