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"Nous resterons le leader des ventes à professionnels"

Publié le 29 juin 2012

Par Armindo Dias
5 min de lecture
François Guionnet, directeur général de Renault Parc Entreprises - Les parts de marché du groupe et de la seule marque Renault ont progressé au 1er quadrimestre, tant en VP qu’en VU. Le constructeur mise aussi de plus en plus sur la marque Dacia et souhaite asseoir ses positions sur le marché des VU.
François Guionnet, directeur général de Renault Parc Entreprises - Les parts de marché du groupe et de la seule marque Renault ont progressé au 1er quadrimestre, tant en VP qu’en VU. Le constructeur mise aussi de plus en plus sur la marque Dacia et souhaite asseoir ses positions sur le marché des VU.

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Comment ont évolué les ventes à professionnels de Renault sur le 1er quadrimestre 2012 ?
François Guionnet.
Très favorablement. En effet, sur un marché toutes marques VP + VU et hors LCD en hausse de 2,3 % (+ 4,6 % en VP et + 0 % en VU), notre groupe y a affiché une part de marché de 31,8 % et Renault de 31 %. Sur les quatre premiers mois de l’année, Renault a affiché une part de marché flotte de 25,5 % en VP et de 37,1 % en VU, soit respectivement 0,6 et 1,9 point de plus que sur tout l’exercice 2011. Les parts de marché flotte du groupe se sont établies quant à elles à 26,2 % en VP et à 38,1 % en VU sur le 1er quadrimestre 2012. Elles étaient de 25,7 % en VP et de 36,2 % en VU sur 2011.

JA. Qu’est-ce qui explique la progression des parts de marché flotte de Renault ?
FG.
Au niveau des seuls VP, à la fois la percée de la nouvelle Twingo dans le segment A, le succès rencontré par la Clio III dans le segment B et l’importance de la marque dans le segment C (N.D.L.R. : Renault revendique dans chacun de ces segments des parts de marché de respectivement 33 %, 33,3 % et 27,1 %). Les flottes s’intéressent aussi à la nouvelle Twingo et à la Clio III. Cette dernière ne rejette que 89 g de CO2/km dans sa version Business Eco2 1,5 l dCi 90, ce qui a bien évidemment une incidence positive sur le montant de la TVS. Côté segment C, nous avons participé pour moitié aux 3 500 VN supplémentaires qui y ont été commercialisés sur le 1er trimestre. Nous y sommes parvenus notamment grâce aux motorisations Energy dCi 110 ch et 130 ch Stop & Start disponibles sur le Scénic. Elles affichent des émissions de CO2 de seulement 105 et 114 g de CO2/km.

JA. Et côté VU ?
FG.
Notre croissance s’explique ici par la présence forte de nos modèles dans tous les segments de marché, de celui des véhicules de sociétés à celui des gros fourgons. Le Kangoo Express a par exemple enregistré une progression de 3 points dans le segment des fourgonnettes, à 32 %. Sur celui des petits fourgons, qui a reculé au 1er quadrimestre de 7 %, le Trafic a affiché quant à lui une part de marché de 37 %. Côté gros fourgons, et sur un marché en repli de 3 %, le Master a pour sa part gagné quatre points, à 30 %.

JA. La gamme Business Eco2 vous a-t-elle aussi permis de séduire des professionnels en VP ?
FG.
Oui, et de plus en plus. Sa part dans nos ventes à professionnels s’est établie à 17 % sur les quatre premiers mois de l’année, soit 7 points de plus que sur l’ensemble de l’exercice 2011. Autant dire, donc, qu’elle a aussi participé à la baisse du taux moyen d’émissions de CO2 des véhicules Renault vendus aux flottes entre début 2011 et début 2012. Il a reculé de 8 g en un an, à 114 g de CO2/km. La moyenne des dix premières marques réalisant des ventes à professionnels est pour sa part de 123 g de CO2/km.

JA. Où en est votre service connecté pour professionnels “Fleet Asset Management” ?
FG.
Il fait actuellement l’objet de tests, cette solution destinée aussi bien aux loueurs qu’aux gestionnaires de flottes étant appelée à remonter quotidiennement une soixantaine de données (N.D.L.R. : kilométrage, consommation et état de charge des batteries pour les VE, par exemple). Elle sera proposée moyennant des mensualités d’environ 10 euros et elle viendra compléter les autres services que nous proposons déjà en matière de mobilité plus propre, notamment notre offre de service CAR “Plus”.

JA. Quelles priorités vous êtes-vous fixées sur 2012 ?
FG.
Pour l’essentiel, nous souhaitons maintenir la part de marché flotte de Renault en VP + VU à 30 % ou 31 %. Cette année, nous nous attendons à ce que le marché français des ventes à professionnels progresse de 1 % à 2 % en VP, et stagne, voire recule, de 1 à 2 % en VU. Nous n’allons pas rester inactifs pour autant dans ce dernier domaine. Pour preuve : nous avons récemment déployé dans notre réseau une offre dite “prêts à partir”, qui portait sur des véhicules utilitaires pré-carrossés. Il y en avait 150 de disponible en avril et 120 avaient déjà trouvé preneurs au bout d’un mois (N.D.L.R. : tous les véhicules sont proposés avec des prix nets). D’ici à la fin de l’année, tous nos vendeurs sont en outre appelés à utiliser un nouveau logiciel de chiffrage dédié au VU. Il est en cours de déploiement et il leur permettra de faire plus rapidement des propositions dans la mesure où la solution intègre toutes les données de nos partenaires carrossiers. Bref, nous misons encore fortement sur le VU en 2012.

JA. Avez-vous aussi des ambitions sur le marché flotte avec Dacia ?
FG.
Oui, et ce, aussi bien en VP qu’en VU. Les Lodgy et Duster sont d’ores et déjà disponibles dans des versions peu émettrices de CO2 et une fourgonnette doit être prochainement commercialisée par la marque sous l’appellation “Dokker Van”. Au final, nous resterons donc le leader dans les ventes à professionnels sur 2012, d’autant que nous progressons aussi en matière de VE. A la fin avril, nous avions commercialisé 650 VU électriques, des modèles destinés aussi bien à des entreprises qu’à des collectivités locales et au groupe La Poste.

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