Nous allons mutualiser nos VO
Journal de l’Automobile. Comment a évolué votre activité de début janvier à fin août ?
Jean-Loup Savigny. De façon contrastée selon les catégories de clientèle. Nos mises à la route se sont contractées auprès des grands comptes et elles ont littéralement explosé auprès des PME-PMI. Chez ces dernières, elles ont progressé de 20 %, participant à hauteur de 50 % aux quelque 30 000 mises à la route auxquelles nous avons procédé entre le 1er janvier et le 31 août. Les baisses de mises à la route enregistrées auprès des grands comptes s’expliquent à la fois par la poursuite d’un certain attentisme chez quelques grands comptes et les prolongations de contrats effectuées en 2009. Les hausses comptabilisées auprès des petites et moyennes entreprises s’expliquent, elles, par la présence de nos collaborateurs dans les 23 centres d’affaires de BNP Paribas. Notre parc s’est au final stabilisé, avec 217 000 véhicules en LLD.
JA. Qu’en a-t-il été au niveau de votre activité VO ?
JLS. Elle a été tout sauf décevante. De début janvier à fin août, nous avons revendu de l’ordre de 30 000 VO, soit le même volume que sur la même période de 2009. En outre, nous ne perdons plus d’argent sur le VO, ce marché ayant vu son prix de revente moyen progresser de plusieurs centaines d’euros entre début 2009 et début 2010. Nos reventes reposent toujours sur l’export à un peu moins de 20 %, des enchères à hauteur de 20 %, des ventes à marchands à environ 40 % et des cessions à particuliers à plus ou moins 10 % (N.D.L.R. : ces dernières reposent pour l’essentiel sur les sites estampillés Autovalley). Ceci étant dit, nous cherchons de plus en plus à réaliser de gros volumes de ventes avec les professionnels.
JA. Quelles sont désormais vos priorités dans le domaine du VO ?
JLS. La diversification, qui passe à nos yeux plutôt par l’export. Aussi, nous allons travailler à la mutualisation de nos stocks. A ce titre, nous testons actuellement un site d’enchères qui permettra aux marchands d’accéder aux stocks de tous les pays européens où nous sommes aujourd’hui implantés (N.D.L.R. : le développement de ces ventes transfrontalières s’appuiera bien sûr sur Arval Trading). Il devrait être pleinement opérationnel courant 2011. Nous ne craignons pas pour autant d’assister à un afflux massif de VO sur le marché en 2010. Ce dernier devrait pouvoir absorber sans trop de problèmes tous les véhicules qui y seront proposés. Les contrats de location prolongés l’an dernier n’arrivent pas tous à terme en même temps. Louvéo poursuit en outre son petit “bonhomme de chemin”. Une centaine de véhicules ont déjà été loués via cette filiale d’Arval (N.D.L.R. : elle est spécialisée dans la location de VO sur une période de 6 à 24 mois).
JA. Quelles vont être vos priorités et objectifs d’ici à la fin 2010 ?
JLS. Nous allons pour l’essentiel poursuivre nos actions en faveur de l’éco-mobilité. Aussi, nous allons promouvoir notre toute nouvelle offre d’auto-partage, qui vient enrichir notre offre de formation à la conduite éco-responsable et notre offre de véhicules électriques en LLD. Nos clients et prospects vont donc pouvoir continuer à réaliser des économies sur la gestion de leurs flottes, notre offre d’auto-partage incluant tout un panel de services (N.D.L.R. : réservations, nettoyages et suivis de l’utilisation des véhicules, notamment). Nous restons toutefois ambitieux en matière de mises à la route. Nous en avons déjà réalisé 30 000 sur les huit premiers mois de 2010 et nous tablons sur une croissance à deux chiffres sur 2011. Une croissance qui devrait surtout reposer sur une hausse de notre pénétration auprès des PME-PMI. Il convient en outre de ne pas oublier que nous cherchons toujours à racheter des parcs, une cinquantaine ayant été repris entre début janvier et fin août 2010.
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