Les loueurs longue durée multiplient les relais de croissance
Le Syndicat national des loueurs de voitures en longue durée (SNLVLD) a fait état d’un marché de la location dynamique en 2017. Avec des belles perspectives de croissance pour cette année, mais aussi beaucoup de questionnements sur les problématiques qui agitent le monde des flottes.
Comme chaque année, le SNLVLD a présenté les chiffres du marché de la location longue durée (LLD). Mais avec une nouveauté de taille pour 2017 : le syndicat s’est cette année associé à Dataneo afin de publier des chiffres non plus basés sur le déclaratif de ses 27 membres, mais bien sur les immatriculations enregistrées dans le système d’immatriculations des véhicules (SIV). Objectif : "rester un indicateur de référence sur la publication des données métiers et augmenter la visibilité de nos chiffres désormais certifiés par Dataneo", explique François-Xavier Castille, président du syndicat. Cette nouvelle technique permet d’intégrer désormais des immatriculations en LLD qui ne l’étaient pas jusqu’ici. "Ce décalage peut provenir de plusieurs raisons dont les écarts entre les immatriculations et les livraisons réelles ou encore des mauvaises affectations dans le SIV, des saisies eronnées de mandats d’immatriculation, ou encore l’absence d’informations sur le type de location", a expliqué François-Xavier Castille.
Résultat, sur un peu plus de 904 000 véhicules légers immatriculés aux entreprises en France en 2017, 552 390 l’ont été en LLD selon les chiffres de Dataneo traités par le SNLVLD. Et ceci contre 517 071 VUL, VP et VS pour 2016, à méthode identique. Ce volume s’est donc accru de plus de 6 % par rapport à 2016 et a représenté 52 % des immatriculations réalisées auprès des entreprises. Le parc de véhicules en LLD a atteint un nombre record de 1 772 930 unités dont un peu plus de 406 000 en fleet, un volume en progression de 17,6 %
De belles perspectives de croissance
Tous les signaux sont donc au vert pour le marché français de la LLD, qui devrait profiter, également cette année, de belles perspectives comme l’a expliqué François-Xavier Castille. "Il existe quatre grands relais de croissance pour les loueurs longue durée : alors que les immatriculations en LLD à grands comptes ont tendance à rester stables, les TPE et les PME représentent de nouvelles perspectives de croissance avec des progressions à deux chiffres ces dernières années dont 25 % pour 2017." Selon le SNLVLD, ces franges d’entreprises représentent aujourd’hui 20 % des véhicules en location, contre 5 % il y a cinq ans.
Autre levier, la LLD aux particuliers. En 2017, un peu moins de 20 000 véhicules légers ont été immatriculés en LLD à particuliers. Un volume qui, selon le président du SNLVLD pourrait rapidement augmenter. "Ce type de financement est promu par les filiales de constructeurs mais aussi par les enseignes bancaires. On s’aperçoit une certaine adhésion à cette formule puisque la moitié des automobilistes choisissent la LLD lorsqu’ils ont le choix avec la LOA." Enfin, l'évolution dans l'usage de véhicules offre de nouveaux débouchés pour les loueurs qui développement massivement des formules pour les flottes en auto-partage. "Sans oublier, en dernier relai de croissance, l’internationalisation des activités des loueurs", a poursuivi François-Xavier Castille.
Un rôle de conseil plus que jamais renforcé
Le monde des flottes d’entreprise est secoué par plusieurs séismes renforçant le rôle de conseil des loueurs longue durée. "De nouvelles contraintes pèsent sur elles ce qui les encourage à l'externalisation, notamment pour les petites et moyennes entreprises friandes de conseil sur l’assurance, l’entretien mais aussi la gestion des amendes et les services de mobilité, en particuliers pour les start-up", illustre François-Xavier Castille. Parmi les préoccupations majeures : le passage au cycle d’homologation. "Beaucoup de questions sont posées par nos clients. Nous ne détenons malheureusement pas beaucoup de réponses puisque les constructeurs n’ont eux-mêmes que peu de visibilité sur l’impact du WLTP sur le niveau d’émissions de CO2 de leurs modèles."
Certaines marques seraient cependant en train d’envisager des gammes Business optimisées pour tenter de réduire au maximum le gramme. Et qui, dans le même temps, peaufinent leur gamme en essence, malgré leur impact encore plus significatif en termes de TVS. Le SNLVLD a en effet observé une amorce de basculement en 2017. 81 % des véhicules immatriculés en LLD carburaient au diesel, une proportion de 90 % en 2016. Avec parallèlement, une monté de l’essence (15 % des volumes), et dans une moindre proportion, des modèles électrifiés (1,25 % en 2017 contre 1 % en 2016).
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