S'abonner

Les livraisons repartent enfin à la hausse

Publié le 16 juillet 2010

Par Armindo Dias
4 min de lecture
Elles ont progressé de 4,6 % au 1er trimestre, selon le SNLVLD. Elles avaient reculé au cours des quatre trimestres précédents, l'exercice 2009 enregistrant une chute de 19,1 %.Le secteur de la location longue...
Elles ont progressé de 4,6 % au 1er trimestre, selon le SNLVLD. Elles avaient reculé au cours des quatre trimestres précédents, l'exercice 2009 enregistrant une chute de 19,1 %.Le secteur de la location longue...
...durée paraît un peu moins impacté par la crise. Il y a en tout cas des signes qui semblent traduire son regain d'optimisme, le premier d'entre eux étant ni plus ni moins que l'évolution des livraisons. Sur le premier trimestre, avec 90 349 véhicules mis à la route, ces dernières ont progressé de 4,6 %, soit la première évolution positive depuis cinq trimestres (elles ont reculé sur ces périodes de - 11,7 % à - 19,7 %). Les loueurs semblent donc moins partisans des prolongations de contrats qu'en 2009, même si nombre de contrats prolongés l'an dernier sont arrivés à terme début 2010. Mais cela ne doit rien au hasard : la profession prend aujourd'hui moins de risque sur le marché VO, le prix de revente d'un VO chez les loueurs représentant aujourd'hui 34,2 % de son prix catalogue VN. "Il est reparti légèrement à la hausse", confirme François Piot, le président du Syndicat National des Loueurs de Voitures en Longue Durée (SNLVLD). Ce dernier n'a, en outre, pas constaté d'arrivée massive de véhicules d'occasion sur ce marché avec la fin des nombreux contrats de LLD prolongés courant 2009 et arrivés à échéance début 2010. "Notre optimisme se veut toutefois modéré", indique François Piot. En effet, l'ensemble de la profession surveille de très près l'évolution des taux de refinancement, ces derniers pouvant évoluer très rapidement avec la capacité ou non des banques européennes à rembourser en temps et en heure les prêts consentis par la Banque Centrale Européenne ou BCE (plusieurs centaines de banques de la zone euro ont emprunté 442 milliards d'euros à la BCE en 2009 !). "Des incidences sur les loyers sont donc toujours envisageables", indique logiquement le président du SNLVLD. Les loueurs n'y sont bien sûr pas favorables, d'autant qu'ils ont assisté à une légère augmentation du parc en LLD au premier trimestre 2010 : avec 1 110 820 véhicules, il a progressé de 0,1 %, le parc en FM enregistrant lui une croissance de 0,9 % (218 478 véhicules).

Un chiffre d'affaires en hausse de 1,8 %

Au final, toutes ces données sont susceptibles de faire rapidement oublier les évolutions atypiques enregistrées par la profession sur 2009. Sur cet exercice, marqué par un taux de renouvellement de parc en repli de 7 points à 31 %, elle a notamment comptabilisé une baisse de ses mises à la route de 19,1 % avec 346 096 véhicules livrés (427 660 en 2008) et enregistré un recul de ses restitutions de 10,3 % avec 323 780 véhicules restitués (361 012 en 2008). Le parc en LLD n'a ainsi reculé que de 0,1 % avec 1 109 675 véhicules comptabilisés à la fin décembre 2009. Côté FM, le parc s'est contracté de 3,6 % avec 221 032 véhicules (229 179 en 2008). "Le montant moyen financé a en revanche progressé de 6 % à 18 025 euros", souligne François Piot. Les entreprises ont opté pour des véhicules d'une valeur de 15 000 à 17 000 euros à 44 % (47 % en 2008), pour des modèles de 17 000 à 20 000 euros à 28 % (30 % en 2008), pour des véhicules d'une valeur supérieure à 20 000 euros à 17 % (7 % en 2008) et enfin pour des voitures facturées moins de 15 000 euros à 11 % (16 % en 2008). Les kilométrages mentionnés dans les contrats ? Ils affichaient une distance supérieure à 100 000 km à 50 % (32 % en 2008), une distance comprise entre 80 000 et 100 000 km à 40 % (67 % en 2008) et une distance inférieure à 80 000 km à 10 % (1 % en 2008). "Les parcs étaient maintenus à 81 %, assistés à 78 %, comprenaient une prestation pneumatique à 50 % et incluaient un ou des véhicules de remplacement à 31 %", note par ailleurs Eric Vallin, président de la communication marketing du SNLVLD. Les émissions de CO2 des parcs ne sont bien sûr pas restées les mêmes entre 2008 et 2009 (voir schéma ci-dessus). En 2009, le chiffre d'affaires de la profession a progressé de 1,8 % à 4,8 milliards d'euros.

Photo : François Piot, président du SNLVLD.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Laisser un commentaire

cross-circle