S'abonner

Les formules de leasing aux particuliers dans l’air du temps ?

Publié le 18 mai 2011

Par Armindo Dias
6 min de lecture
Sémaphore Conseil estime que de nombreuses financières devraient communiquer sur la LLD à particuliers dans les prochains mois. Cette technique de financement n’est pas concernée par la réforme du crédit à la consommation et elle est facile à vendre car très facilement compréhensible, au même titre que la LOA. Ces deux techniques offrent en outre une très grande souplesse de composition. Explications.
Sémaphore Conseil estime que de nombreuses financières devraient communiquer sur la LLD à particuliers dans les prochains mois. Cette technique de financement n’est pas concernée par la réforme du crédit à la consommation et elle est facile à vendre car très facilement compréhensible, au même titre que la LOA. Ces deux techniques offrent en outre une très grande souplesse de composition. Explications.

Les campagnes de publicité et de promotions autour des offres de LLD à particuliers devraient continuer à se développer en 2011 en raison de l’entrée en vigueur des derniers décrets de la loi Lagarde. “Cette technique de financement n’est pas concernée par la réforme du crédit à la consommation”, rappelle Virginie Constant, consultante chez Sémaphore Conseil. Aussi, rien d’étonnant si de nombreuses financières ont recommencé à communiquer sur ce type d’offres à compter de septembre 2010. Selon Sémaphore Conseil, RCI Banque, Mercedes-Benz Financial Services, BMW Financial Services et CGI font partie des sociétés de financement qui se sont rapidement remises à communiquer sur de la LLD… tout en continuant à promouvoir la LOA. “Il est relativement aisé de communiquer sur ce type d’offres et tous les consommateurs sont désormais habitués à ce qu’on leur parle de loyer mensuel”, poursuit Virginie Constant. Leurs concepteurs peuvent en outre jouer sur les durées et kilométrages de ces contrats afin de cibler certaines catégories d’automobilistes (les jeunes et les seniors, par exemple). Les contrats de location longue durée visant les particuliers comme les contrats de location avec option d’achat affichent le plus souvent une durée moyenne de 36 mois et des kilométrages annuels oscillant dans une fourchette allant de 15 000 à 25 000 kilomètres. Les contrats de location longue durée à particuliers se distinguent toutefois de ceux proposés aux professionnels par la non-inclusion de certaines prestations telles que la carte carburant ou les pneumatiques. “Ils comprennent pour l’essentiel l’entretien et la perte financière”, indique la consultante de Sémaphore Conseil, qui n’a pas de doute quant à la montée en puissance des communications sur les offres de LLD à particuliers sur 2011.

“Les contrats de leasing sont faciles à vendre et sont sources d’activité après-vente pour les réseaux”

“Les contrats de leasing, qu’ils concernent la location longue durée ou la location avec option d’achat, sont faciles à vendre et sont sources d’activité après-vente pour les réseaux”, relève Virginie Constant. Et pour cette dernière, tous les acteurs de la location longue durée devraient bénéficier de la mise en avant de la location longue durée dans les communications, y compris les loueurs proposant déjà des offres ciblant les particuliers (Fast Lease, LeasePlan et Caroline, par exemple). “Nombre de sociétés de crédit indépendantes ont aussi une certaine légitimité à proposer de la location longue durée à particuliers dans la mesure où elles ont déjà expérimenté ce produit ou évoluent dans le périmètre de groupes qui contrôlent aussi des sociétés de LLD”, estime Virginie Constant. Cetelem et CGI en font notamment partie : Cetelem évolue dans le périmètre du groupe BNP Paribas qui chapeaute le loueur longue durée Arval et CGI évolue dans le giron de la Société Générale qui comprend aussi ALD Automotive. “En pratique, la LOA devrait continuer à être davantage proposée en concession, considère néanmoins Virginie Constant. En effet, c’est encore la technique de financement la plus fidélisante puisqu’en fin de location, le distributeur peut profiter du moment où le client doit choisir entre restituer son véhicule ou lever l’option d’achat pour l’inciter à acquérir un nouveau véhicule. Les banques semblent en outre s’intéresser de plus en plus aux solutions de leasing à destination des particuliers”.

-------------------------
CHIFFRES CLES :

4 %
Il s’agit de la hausse de chiffre d’affaires enregistrée l’an dernier par les artisans de l’automobile, d’après la dernière livraison de l’Observatoire de la Petite Entreprise, une enquête de la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA) réalisée en partenariat avec la Banque Populaire. Chez les seuls carrossiers, l’augmentation a été de 10 %. “Il est prudent d’en relativiser l’impact réel sur l’activité économique des garagistes économiques, prévient toutefois l’Observatoire. Les professionnels de la réparation, piégés par le monopole des constructeurs auto sur les pièces détachées, ont mécaniquement répercuté les importantes hausses de prix sur le tarif de leurs prestations.” Toutes activités confondues, le chiffre d’affaires des petites entreprises a enregistré une hausse de 0,7 % en 2010.

33 %
Selon une enquête menée par l’Ifop pour le compte de L’Atelier BNP-Paribas, c’est la part des Français qui effectuent régulièrement des comparaisons de services financiers sur la Toile. Ils sont 36 % dans ce cas au niveau des services d’assurance. Comparaison en ligne ne signifie pas pour autant achat en ligne. Pour preuve : 67 % des sondés utilisent les comparateurs de services financiers avant un achat physique (62 % en ce qui concerne les services d’assurance et 58 % tous types de comparateurs confondus). Il y a donc complémentarité plutôt que cannibalisation.

81 %
C’est la part du capital de la société italienne Bipiemme Vita qui vient d’être cédée au groupe Covéa (Maaf, MMA, GMF). Ce dernier a scellé un accord dans ce sens avec la banque transalpine Banca Popolare di Milano (BPM). Bipiemme Vita, qui a dégagé l’an dernier un chiffre d’affaires de 924 millions d’euros et une perte de 31,8 millions d’euros en raison de son exposition aux banques islandaises Glitnir Banki et Kaupthing Bank, contrôle 100 % du spécialiste de l’assurance dommages Bipiemme Assicurazioni. Covéa considère l’opération comme une “nouvelle opportunité de développement de son activité à l’international”. L’opération doit encore obtenir le feu vert des autorités compétentes et son montant a été estimé à 243 millions d’euros. BPM a part ailleurs fait savoir à nos confrères italiens de Il Sole qu’elle procéderait d’ici à la fin septembre à une augmentation de capital de 1,2 milliard d’euros au plus, anticipant ainsi l’entrée en vigueur des normes prudentielles de Bâle 3 à partir de 2013.

50 M€
Il s’agit de la somme investie dans le nouveau fonds régional d’investissement Alsace Croissance (7 millions ont été apportés par la région Alsace, 18 millions par le Fond Stratégique d’Investissement via la CDC Entreprises et 25 millions par le Crédit Mutuel-CIC ou CM-CIC). Sa vocation est de prendre des participations au capital de sociétés alsaciennes “en développement ou en phase de transmission”. La période d’investissement a été fixée à 5 ans et les prises de participations devraient majoritairement être comprises dans une fourchette allant de 750 000 euros à 3 millions d’euros. Alsace Croissance vise l’entrée au capital d’une vingtaine d’entreprises.

1,5 Md€
C’est le montant de l’enveloppe supplémentaire qui sera allouée au Fonds Stratégique d’Investissement (FSI), a annoncé la ministre de l’économie Christine Lagarde en marge d’une visite de la société CGG Veritas (elle sera débloquée à partir du mois de juillet et allouée sous la forme d’un prêt à long terme). Le FSI a investi l’an dernier quelque 2,4 milliards d’euros dans des entreprises françaises, parmi lesquelles Vallourec, Gemalto, CGG Veritas et STMicroelectronics.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Laisser un commentaire

cross-circle