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Le TCO, un outil de mesure sans cesse renouvelé

Publié le 26 février 2013

Par La Rédaction
3 min de lecture
Il y a quelques années, l’achat des véhicules professionnels était la solution de financement la plus répandue au sein des entreprises. Les décisions s’y prenaient alors simplement en comparant les prix catalogue nets remisés des véhicules.
Denis Férault, directeur d’Arval Consulting.

Avec la montée en puissance de la LLD*, les entreprises ont pris conscience de la nécessité de ne plus comparer uniquement le coût d’achat, mais plutôt d’analyser l’ensemble des coûts d’usage prévisibles, pendant la durée des contrats des véhicules à sélectionner. Le TCO (Total Cost of Ownership) a été introduit comme outil de référence pour aider à la décision des gestionnaires de flotte ou des responsables des achats, et choisir non pas le moins cher à l’achat, mais celui qui offre la structure de coûts complets la plus avantageuse.

L’analyse du TCO démarre par celle du TCO véhicule. Elle se fait a priori, sur la base des informations financières, (dépréciation, taux d’intérêt, loyer financier, valeur résiduelle) techniques, (coûts de maintenance, pneumatiques, consommation carburant, services souscrits) et fiscales (taxes d’immatriculation, d’exploitation, bonus / malus…) en vigueur au moment de l’analyse.

Le poids relatif de tous ces composants est à manipuler avec précaution. En effet, sur des longues durées, c’est-à-dire des contrats de plus de 4 ans, la part de loyer financier est proportionnellement plus faible que sur des durées courtes. A contrario, sur ces durées plus longues, le kilométrage total augmentera, et avec lui la consommation totale de carburant. Par exemple, sur un contrat 24 mois et de 50 000 km, le financement pèse près de 60 % du TCO. Pour une durée de 60 mois, toujours avec 25 000 km annuels, il n’est plus que de 35 %, quand la part du carburant passe de 10 à 20 %.

Si le TCO véhicule permet une comparaison objective des véhicules entre eux et constitue une aide à la décision précieuse pour le gestionnaire de flotte dans le choix initial du véhicule, il ne prend pas en compte l’usage réel qui sera fait de ces véhicules. Par exemple, un faible taux d’émission de CO2 mesuré au banc et servant de référence pour le constructeur automobile permet de calculer la fiscalité d’un véhicule, et de lui donner un avantage comparatif au moment du choix initial. Cette valeur théorique ne reflète cependant pas sa consommation réelle, qui peut être très différente des valeurs déclaratives. Le comportement du collaborateur, à modèle équivalent, impacte aussi considérablement la structure TCO de ce véhicule.

Et ce n’est pas fini, la somme des TCO véhicules (prévisionnels) et des TCO conducteurs (comportementaux) ne constitue pas le TCO global (TCO flotte) qui est en réalité composé des sommes réellement engagées par l’entreprise pour exploiter sa flotte de véhicule.

Toujours plus de TCO

En effet, ce TCO flotte doit aussi prendre en compte les coûts de coordination interne (appel d’offres, temps passé au reporting, suivi de la relation conducteur…), les coûts cachés, (temps perdu à déposer son véhicule au garage sans véhicule de remplacement, temps perdu dans le suivi d’un accident – passage d’expert, immobilisation du véhicule, attente des accords de réparation…), les coûts d’opportunité (perte de chiffre d’affaires pendant ces périodes d’immobilisation des véhicules)…

*En 2012, 82% des grandes entreprises de plus de 1 000 salariés ont eu recours à la LLD, 57 % des entreprises entre 1 000 et 100, 38 % des PME de 10 à 100 salariés et 8 % des TPE de moins de 10 employés. Ce phénomène est en croissance continue depuis les 10 dernières années – Source Observatoire du Véhicule d’Entreprise.
 

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