La sortie de crise se confirme
Le pire de la crise est sans doute passé pour l’ensemble des acteurs de la LLD. En effet, leur niveau d’activité n’a cessé de s’améliorer depuis début 2010. Pour preuve : d’après les dernières données du Syndicat National des Loueurs de Voitures en Location Longue Durée (SNLVLD), ils ont vu leurs mises à la route progresser de 4,6 % au premier trimestre et de 22,9 % au second (voir tableaux ci-après). Ils ont livré 90 349 véhicules entre début janvier et fin mars et 103 805 entre début avril et fin juin, ces dernières livraisons représentant un plus haut historique pour un second trimestre, en l’occurrence le second trimestre 2008. Et l’arrivée à terme des très nombreux contrats prolongés l’an dernier - ils l’ont été en raison de la détérioration du marché de l’occasion - n’explique pas à elle seule ce niveau de croissance ! D’un trimestre à l’autre, le parc total financé a en effet progressé de 1,7 % avec 1 134 253 véhicules à la fin juin (1 355 104 véhicules composent les parcs LLD + FM). “Il y a aussi eu de la conquête”, confirme François Piot, le président du SNLVLD. Et cette conquête a été menée d’autant plus aisément que la profession n’a plus vraiment eu affaire à des coûts de liquidités élevés et à un effondrement des prix de revente VO, les deux grandes difficultés auxquelles elle a dû faire face sur tout l’exercice 2009. Les tensions sont moindres sur les coûts de liquidités et les valeurs résiduelles des véhicules sont sur une pente ascendante depuis déjà plusieurs mois. “Les valeurs résiduelles restent un sujet de vigilance pour tous les professionnels”, relève néanmoins François Piot. Cela ne signifie pas pour autant que le marché ne pourra pas absorber tous les retours de véhicules issus des nombreux contrats qui devaient arriver à leur terme l’an dernier et qui le seront finalement courant 2010. “Les contrats n’ont pas tous été prolongés au même moment et rien ne dit aujourd’hui que le marché ne pourra pas absorber tous ces retours”, explique François Piot. Rassérénés, les loueurs s’attachent donc à préparer l’avenir, ce dernier passant aujourd’hui par toutes les solutions synonymes de plus grand respect de l’environnement. Et elles ne vont pas manquer.
“L’agressivité commerciale des captives est très cyclique”
Tous les acteurs de la location longue durée en proposent ou vont prochainement en proposer. Pour preuve : Arval et ALD Automotive viennent tous deux de lancer leur offre d’auto-partage, LeasePlan travaille sur une prestation de mobilité basée sur de la télématique embarquée, Athlon Car Lease propose désormais un programme de mobilité durable et ING Car Lease réfléchit à la mise en place d’une offre d’auto-partage ainsi que d’une offre de location longue durée combinée, c’est-à-dire impliquant à la fois un véhicule thermique et un véhicule électrique. De son côté, GE Capital Fleet Services travaille sur une offre complète d’éco-conduite dont le lancement a été programmé pour 2011. D’ici là, Alphabet souhaite accroître le nombre de clients de son offre d’auto-partage Alphacity, en plus de tenter de gagner des parts de marché via les séries qui visent spécialement les entreprises que s’apprête à proposer BMW. Peugeot Professionnel a prévu pour sa part de commercialiser une offre de location longue durée combinée qui inclura la 508 e-HDi et la iOn, Diac Location travaillant déjà sur les offres de location longue durée qui seront proposées lorsque seront lancés les Fluence Z.E., Kangoo Express Z.E., Zoé Z.E. et autres Twizy Z.E. de Renault. Diac Location estime par ailleurs que 5 000 ou 6 000 véhicules seront concernés par son offre de services C.A.R. “Plus” à la fin 2010. Bref, les captives restent très actives en matière de ventes à professionnels et de LLD, certains loueurs traditionnels estimant qu’elles le sont quand même un peu plus que par le passé depuis début 2010. “L’agressivité commerciale des captives est très cyclique”, tempère néanmoins François Piot. Elles devraient quoi qu’il en soit suivre de très près la loi de finances 2011. Cette dernière pourrait mettre fin à l’avantage fiscal lié aux véhicules homologués N1. Des véhicules dont très peu de loueurs traditionnels ont fait la promotion depuis son apparition en France courant 2009. Justement par crainte que soit retoquée la circulaire gouvernementale reprenant la directive européenne qui a créé cette gamme…
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