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La licorne n’est plus un secret pour la tech… automobile

Publié le 24 juin 2021

Par Arval Mobility Observatory
3 min de lecture
Zoom de l’Arval Mobility Observatory – En 2009, à en croire le publicitaire Jacques Séguéla, il fallait avoir une Rolex à 50 ans pour ne pas rater sa vie ! Dix ans après, et pour paraphraser l’infatigable communicant, en 2021, pour ne pas rater sa vie professionnelle, mieux vaut avoir créé sa licorne !

 

Ces licornes, elles font briller les yeux de tous les entrepreneurs, grands et petits, qui rêvent de capter les millions de dollars des capitaux-risqueurs pour développer leurs concepts. Leur aura a même traversé les murs de l’Elysée puisqu’Emmanuel Macron a fixé un cap à la France de la Tech : disposer de 25 licornes tricolores avant 2025.

 

Aujourd’hui, ce challenge est en bonne voie de succès, avec seize de ces startups dont la valorisation atteint plus d’un milliard de dollars sans être cotées ! Dernière en date à faire parler d’elle : Aircall, spécialiste de la téléphonie d’entreprise sur le cloud, qui a levé le 23 juin, quelque 120 millions de dollars avec le concours de Goldman Sachs et qui a désormais en ligne de mire une cotation sur le Nasdaq d’ici 24 mois… Avant elle, Contentsquare avait déjà défrayé la chronique en réussissant, courant mai, une levée de 500 millions de dollars menée par Softbank, grâce à son concept qui aide les e-commerçants à doper leur activité en ligne.

 

Toutes ces nouvelles licornes peuvent d’ailleurs dire "merci" à la pandémie de Covid-19. Elle leur a donné un gigantesque coup d’accélérateur en terme de développement, en basculant brutalement et massivement une grande partie de l’activité économique en ligne. Selon le rapport de la banque d’investissement GP Bullhound, publié dans les Echos, trois pays se détachent nettement cette année dans l’éclosion de licornes : la Suède, l’Allemagne et le Royaume-Uni. (1)

 

Si les secteurs des logiciels d’entreprises, des fintechs et des places de marché se sont révélés les plus porteuses pour ces startups, l’environnement des mobilités au sens large n’est pas resté (loin s’en faut) à l’écart de cette envolée de licornes.

 

Rappelons d’ailleurs que la doyenne des licornes françaises n’est autre que Blablacar, héraut s’il en est de ces nouvelles mobilités partagées, qui ont tant le vent en poupe. Depuis le début de l’année, c’est par exemple une startup turque qui sidère le petit monde de la Tech : Getir, spécialiste de la livraison express de produits d’épicerie, a réussi trois levées de fonds successives (près d’un milliard de dollars), pour une valorisation de 7,5 milliards, et multiplie les implantations à l’international dont Paris, Londres ou Berlin.

 

Outre-Manche, c’est un spécialiste de la vente en ligne de voitures d’occasion qui a enthousiasmé le capital-risque : en se diversifiant dans l’offre de véhicules par abonnement, il a littéralement dopé sa valorisation (près de 2,8 milliards de dollars). Et c’est encore une licorne britannique du secteur de l’automobile (plus précisément de l’assurance auto), Tractable, qui lorgne le marché français du traitement des accidents et de la réparation, forte de sa valorisation de plus d’un milliard de dollars.

 

Preuve s’il en est que, même "mal-aimé" et "bashé", l’écosystème de la voiture peut, lui aussi, prendre le train de la Tech.      

 

L’Arval Mobility Observatory

 

"Les champions de la tech européenne", par Hortense Goulard, Les Echos 20 juin 2021

 

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