Des loueurs juges et parties ?
De plus en plus de loueurs longue durée proposent aujourd’hui aux entreprises une offre de consulting en matière de gestion de flottes automobiles. Seulement voilà, s’ils connaissent tous les paramètres inhérents à la profession, ils ne sont peut-être pas les mieux placés pour prodiguer des conseils aux entreprises, que ces dernières leur soient déjà acquises ou qu’il s’agisse de prospects. "Les consultants intervenant dans le cadre de ce type de prestations restent limités dans leurs actions et certaines de leurs préconisations peuvent être très discutables, explique Bernard Roland, le gérant de la société de conseil en gestion de flottes automobiles BRC. Ils ne peuvent pas franchement lancer d’appel d’offres et il y a très peu de chances pour qu’ils préconisent des prestations proposées par un loueur autre que celui qui les emploie et les rémunère depuis des années. Ces mêmes consultants n’ont en outre pas intérêt à ce que les entreprises négocient en direct certaines prestations avec des sociétés spécialisées. Elles sont en effet synonymes de fortes marges pour les loueurs, à l’instar des pneumatiques."
Placement de prestations et hausse des taux de pénétration
En d’autres termes, les offres de consulting des loueurs auraient quelques limites, qu’elles soient totalement intégrées ou fassent partie d’un département ou pôle un peu plus indépendant. "Elles ont surtout pour but de placer plus de prestations et d’augmenter le taux de pénétration des loueurs dans les parcs", considère le gérant de BRC. Ce dernier se demande aussi s’il est normal pour les loueurs de facturer ce type de prestations à des entreprises déjà clientes. Ces entités peuvent en effet considérer que le conseil fait partie du métier de base des professionnels de la LLD. "Or, aujourd’hui, les entreprises ne sont plus prêtes à dépenser autant que par le passé dans les missions de conseils", conclut Bernard Roland.
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