Croissance et diversification

JOURNAL DE L'AUTOMOBILE. Quels sont les principaux avantages de l'autopartage dans les entreprises ?

BENOIT CHATELIER. Les entreprises qui s'y mettent peuvent à la fois conserver un même niveau de mobilité tout en réduisant leur flotte de 30%, réaliser un peu de chiffre d'affaires si les véhicules autopartagés sont aussi loués à des collaborateurs pour leurs déplacements privés et, enfin, réaliser des économies substantielles sur le montant des notes de taxis et les IK. Mais les entreprises doivent bien sélectionner au préalable les véhicules qui seront mis en autopartage, ma préférence allant vers un mix de modèles et de motorisations. Il est préférable de proposer une gamme de véhicules assez vaste afin que tous ses collaborateurs y trouvent leur compte.

JA. Un minimum de voitures en autopartage est-il nécessaire pour rendre ce type de solution rentable ?

BC. Pour notre part, aujourd'hui, nous ne constituons pas de pools avec moins de trois véhicules. En deçà, les coûts d'entretien et de maintenance risquent en effet ne pas être très intéressants. Au-delà, il n'y a en revanche aucune limite. Les entreprises qui adoptent une solution d'autopartage peuvent en outre la compléter avec la mise en place d'une offre de crédits mobilités, une offre dénommée "Mobilities" chez Carbox. Nous l'avons lancée il y a moins de deux ans et elle concerne à ce jour une quarantaine de nos clients. Mais cela devrait encore augmenter. Nous cherchons à étoffer notre plateforme Web avec de nouveaux prestataires de transports, ses utilisateurs pouvant déjà réserver des billets de train, louer des taxis et prendre des véhicules en LCD.

JA. Quelles autres nouveautés sont au programme de Carbox ?

BC. Sur la fin 2013 ou le début 2014, nous avons prévu d'ouvrir une deuxième filiale en Europe (NDLR : l'opérateur a ouvert sa première filiale en Allemagne à la mi-juin 2013). Nous envisageons en outre de concevoir des offres susceptibles d'intéresser aussi les PME. Bref, le parc que nous gérons est encore appelé à progresser. A la fin 2013, il devrait être constitué de 600 véhicules, dont 20% de VE. Il était composé de quelque 350 véhicules dont 10% de VE à la fin 2012.