Arval affiche ses ambitions pour 2011 dans l’Hexagone

Arval vient sans nul doute d’entamer une année de reconquête. L’un de ses objectifs est en effet de voir son parc total financé retrouver le niveau qu’il avait à la fin 2009 (220 077 véhicules)*. “Il a reculé l’an dernier sur un marché en progression”, reconnaît François Piot, le directeur général d’Arval France. Le parc total financé du loueur est passé de 220 077 véhicules à 216 543 entre la fin 2009 et la fin 2010, le marché enregistrant, lui, une progression de 2,2 % avec un parc total financé de 1 139 165 véhicules au tout début 2011 (227 270 unités pour le parc en Fleet Management). “Nous avons été plus souvent mis en compétition auprès de grands comptes”, explique Jean-Loup Savigny, le directeur commercial et marketing d’Arval France. Et cela ne doit a priori rien au hasard : les responsables du loueur longue durée estiment qu’ils ont été les premiers à annoncer les mauvaises nouvelles aux clients, en l’occurrence des augmentations de loyers provoquées par la forte dégradation du marché VO. “Plus de clients sont également devenus multi-loueurs”, poursuit Jean-Loup Savigny. Arval ne compte pas pour autant baisser les bras et laisser le champ libre à la concurrence, d’autant que le loueur s’attend à enregistrer cette année une hausse de ses mises à la route de l’ordre de 25 à 30 % (il a enregistré 56 856 mises à la route et 60 390 restitutions en 2010). Au cours des prochains mois, il va ainsi tenter de conquérir de nouveaux clients grands comptes, de se développer auprès des PME-PMI et de percer le segment des VU. “Nous tablons sur la conquête de 3 clients grands comptes totalisant quelque 2 000 véhicules”, précise le directeur commercial et marketing d’Arval. Côté mid-market, il compte en partie s’appuyer sur les agences et centres d’affaires de BNP Paribas, la maison-mère d’Arval : ces entités lui fournissent la moitié de ses clients exploitant de 10 à 500 véhicules. Le mid-market entre aujourd’hui à hauteur de 38,5 % dans sa flotte totale financée avec environ 83 000 véhicules (87 000 autres unités pour les grands comptes, 8 000 pour les petites entreprises, 25 000 via Cofiparc et 13 000 via Dexia LLD).

“Nous devons rester proches des acheteurs professionnels”

“Nous allons nous appuyer sur nos collaborateurs spécialisés en matière de VU et ce sera un axe stratégique de développement pour Arval en 2011”, relève François Piot. Le dirigeant estime que le marché de la location longue durée pour ce type de véhicule est encore appelé à se développer. “Les véhicules carrossés sont aujourd’hui financés par l’achat à 90 %”, souligne le directeur général d’Arval France. Est-ce tout ? Peut-être pas. Le loueur envisage aussi d’étoffer ses canaux de revente VO (Arval a revendu 54 544 VO en 2010). “Nous nous intéressons de plus en plus aux Pays baltes”, indique François Piot. Le dirigeant n’a pas pour autant l’intention de revoir de fond en comble sa stratégie de revente VO : les ventes à marchands et les enchères participent aujourd’hui aux reventes d’Arval à hauteur de respectivement 60 % et 32 %, loin devant les cessions à utilisateurs ou à particuliers. “Nous devons rester proches des acheteurs professionnels, conclut le directeur général d’Arval France. Autovalley est un bon canal de revente VO mais il ne peut pas écouler tous nos véhicules, même si nous comptons à ce jour une demi-douzaine de sites Autovalley en France.” Il s’agit, par ailleurs, de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, un panier qui comprend depuis plusieurs mois maintenant l’entité Louvéo. Trois cents véhicules ont déjà été loués et six cents sont en commande auprès de cette entité filiale d’Arval spécialisée dans la location moyenne durée - LMD - de VO. Début 2011, la loi de roulage chez Arval était de 40 mois et 105 000 kilomètres (42 mois et 100 000 kilomètres à la fin 2010). Côté prestations, les taux de pénétration de ses services maintenance, pneumatique, assistance et carte carburant sont de respectivement 87 %, 63 %, 52 % et 35 %, devant le véhicule de remplacement (29 %), l’assurance hors perte financière (26 %) et la perte financière (15 %).

*Son parc en fleet management est passé de 5 061 à 6 247 véhicules entre
la fin 2009 et la fin 2010.