Arval affiche ses ambitions

...reculé d'environ 15 % en 2009.

Arval ne semble pas vraiment considérer l'exercice en cours comme une année de transition. En effet, ce loueur estime que les livraisons devraient fortement repartir à la hausse dès le premier quadrimestre 2010, une reprise qui serait provoquée non seulement par l'arrivée à leur terme des contrats prolongés l'an passé, mais aussi par le fait que les clients professionnels préfèrent aujourd'hui passer des commandes par lots. Rien d'étonnant donc si le loueur espère voir ses livraisons progresser d'environ 20 % sur 2010 (elles se sont contractées d'à peu près 15 % en 2009). "Nous nous attendons en revanche à une stabilisation de nos encours, indique Jean-Loup Savigny, directeur commercial d'Arval. Nous allons donc plus que jamais tenter de fidéliser nos clients, cela devant passer notamment par la mise à disposition de packs de sensibilisation à l'éco-conduite et au TCO." Dans le même temps, Arval va chercher à séduire toujours plus de PME-PMI. "Nous allons donc encore proposer à des dirigeants d'entreprise de racheter leur parc et de leur louer", poursuit Jean-Loup Savigny. Et le moins que l'on puisse dire est que cette démarche en a déjà intéressé un certain nombre depuis sa mise en place courant 2009 : 50 entreprises et 2 000 véhicules étaient concernés à mi-janvier 2010. "Nous aimerions également accroître nos reventes à l'export ainsi qu'à particuliers et à utilisateurs", relève le directeur commercial d'Arval. Pour ce faire, le loueur compte s'appuyer, entre autres, sur les sites de reventes à particuliers Autovalley et la structure Arval Trading, l'entité en charge de la revente à l'international chez Arval (elle a étudié récemment quels étaient les nouveaux débouchés d'écoulement VO en Afrique, des accords ayant déjà été signés au Sénégal). "Nous avons adopté une politique "court-termiste" en matière de revente VO et nous assistons à une européanisation sans cesse croissante de la revente VO", justifie Jean-Loup Savigny. Les enjeux sont bien évidemment énormes : un véhicule immobilisé perd de la valeur.

Arval n'a heureusement pas attendu la nouvelle année pour réagir. Pour preuve : le loueur a vu la part de ses reventes à particuliers ou utilisateurs passer de 7 % en 2008 à 10 % en 2009. "Nous avons vendu 40 000 VO en 2009", souligne Jean-Loup Savigny. Les marchands s'en sont accaparé environ 60 % et les adeptes des ventes aux enchères environ 30 %. "Nous en avions revendu à peu près autant en 2008", affirme le directeur commercial d'Arval. Ses livraisons se sont en revanche contractées d'environ 15 % en 2009. "Nous avons fait face à une crise financière qui a entraîné des problèmes de financement pour nombre d'entreprises et une détérioration importante du marché VO", explique Jean-Loup Savigny. Résultat : Arval a lui aussi fait en sorte d'inciter ses clients à prolonger leurs contrats, la durée moyenne de ces documents étant désormais de 40 mois et non plus de 36 comme en 2007 ou en 2008. Mais ce n'est pas forcément une mauvaise chose. "Nous touchons de nouvelles cibles quand ils arrivent à leur terme et nous pouvons écouler plus aisément les véhicules car les tarifs sont moindres", relève Jean-Loup Savigny, ce dernier étant aussi tout sauf insatisfait par les 10 000 nouveaux véhicules assurés l'an dernier par Arval. "Nous avons dépassé nos objectifs", indique le directeur commercial d'Arval. Il n'empêche. A l'instar d'autres loueurs longue durée, Arval n'a toujours pas comblé l'intégralité du manque à gagner qu'il a pu constater l'an dernier sur la revente de ses véhicules. "Nous avons néanmoins regagné 350 euros depuis janvier 2010", indique Jean-Loup Savigny. Le loueur a par ailleurs retrouvé un rythme normal d'écoulement de ses VO, à savoir 4 000 unités par mois (3 000 en 2009). A la fin décembre 2009, Arval comptait 190 000 véhicules en LLD et 25 000 en FM.

FOCUS Arval lance Arval Analytics Les responsables de grandes flottes de véhicules devraient être ravis. Ils vont désormais pouvoir prendre des décisions stratégiques sans forcément y consacrer des heures. Arval Analytics devrait pour le moins leur épargner quelques demi-journées de travail : cette solution permet d'obtenir rapidement des rapports sur l'état de son parc en matière de CO2 ou de TCO, selon une multitude de paramètres (pays, types de contrats et de véhicules…). Ses utilisateurs peuvent donc effectuer de nombreuses de comparaisons. "Ils peuvent aussi anticiper les conséquences de telle ou telle décision, que ce soit en matière de CO2 ou de TCO", précise Jean-Loup Savigny, le directeur commercial d'Arval. Bref, il s'agit d'une solution d'aide à la prise de décision, cette dernière fonctionnant intégralement via Internet. Arval ne devrait pourtant pas la proposer à l'ensemble de ses clients dans un premier temps : seules les flottes composées d'un volume conséquent de véhicules devraient surtout avoir intérêt à s'en doter. Les gains qu'elles pourront en tirer seront en effet plus conséquents. "Sur les 2 000 clients qui utilisent actuellement notre outil de gestion de parc, nous estimons que 300 d'entre eux devraient être intéressés par Arval Analytics", confirme Jean-Loup Savigny. Mais ils devront s'adresser directement au loueur pour savoir s'ils devront ou non mettre la main à la poche avec Arval Analytics. Le mode de tarification du nouvel outil n'a pas encore été défini.

Photo : Jean-Loup Savigny, directeur commercial d'Arval.