...peut s'estimer heureux. Le loueur a, en effet, réussi à conserver ses parts de marché en termes de véhicules financés en 2009 : elles se sont établies à 8,6 % en Europe et à 19,2 % en France, soit à peu de choses près les mêmes pourcentages qu'en 2008. Il semble donc que le loueur ait réussi à maintenir des relations de confiance avec ses clients. Pour preuve : il a vu son parc total géré reculer de seulement 1 % à 681 500 véhicules et il a enregistré une hausse de son parc total loué de 1 % à 608 000 véhicules, cette augmentation s'expliquant en grande partie par les prolongations de contrats auxquels le loueur a conseillé ses clients de procéder sur l'exercice 2009 (il s'agissait bien évidemment de faire face aux effets conjugués de la crise économique, de la détérioration des coûts de refinancement et de la chute du marché VO). Conséquence logique : ses mises à la route ont dévissé, les 142 500 véhicules qu'il a acquis l'an dernier représentant un recul de 32 % par rapport à 2008. Arval a, en revanche, enregistré une croissance de 2 % de son volume de revente, 140 000 véhicules ayant été revendus par Arval en 2009. "Nous tablions initialement sur 160 000", souligne toutefois
Philippe Noubel, son directeur général délégué.
55 000 mises à la route
Sur le seul marché français, les cessions ont concerné 54 043 véhicules, en recul de 1 % par rapport à 2008. "Nous avons aussi enregistré une baisse de nos mises à la route", indique François Piot, directeur général d'Arval France. Et cette baisse a, pour le moins, été en phase avec celle enregistrée par le groupe : elle a été de 35 % (50 513 véhicules achetés en 2009). Son parc total géré a, quant à lui, reculé de 2 % à 225 138 véhicules, dont 220 077 de financés (- 1 %). Mais ces données pourraient rapidement évoluer sur 2010. Arval s'est, en effet, fixé quelques priorités et objectifs au cours des prochains mois, ces objectifs étant en partie établis par le fait que ses responsables s'attendent à une augmentation anticipée des retours de véhicules de 25 % sur 2010. "Nous anticipons une croissance de parc d'environ 3 %", indique Philippe Noubel. Arval France table, lui, sur un maintien de son parc total géré et pas moins de 55 000 mises à la route, le loueur ayant aussi l'intention de cibler un peu plus les TPE, via la recherche de toujours plus de synergies avec les filiales du groupe BNP Paribas. "Nous allons, par ailleurs, lancer une offre de location longue durée sur des véhicules électriques courant mai et mettre prochainement en place une offre d'autopartage à destination des collaborateurs de nos clients", ajoute François Piot. Le loueur va, dans le même temps, s'attacher à développer sa toute nouvelle offre de relocation : commercialisée sous la marque Louvéo, elle permet de louer un VO sur une période de 6 à 24 mois (elle a déjà fait l'objet d'une dizaine de contrats depuis son lancement début 2010). Et le loueur a d'autant plus intérêt à développer ce nouveau "business" qu'il ne s'attend pas vraiment à une reprise du marché VO en 2010.
"Les prix devraient rester dans une tendance baissière", indique d'ailleurs
Thierry Lachaux, directeur général délégué d'Arval. Selon les estimations du loueur, ils sont encore en retrait de 10 points dans sept grands marchés européens par rapport à une base 100 établie courant 2007 (- 15 points environ en France). Résultat : Arval va continuer à chercher une meilleure valorisation de ses VO, notamment en cherchant à développer les ventes transfrontalières via Arval Trading et en déployant sa plate-forme web de revente à marchands MotorTrade (
www.motortrade.arval.com). Cette dernière, déjà en place en France, en Espagne et en Italie, sera prochainement déployée en Allemagne et Belgique. Last but not least. Arval va aussi poursuivre le développement de son canal de revente à particuliers, ce canal reposant aujourd'hui sur les entités Usato Certo en Italie et Autovalley en Allemagne et en France (5 points de vente à ce jour dans l'Hexagone). "Nous visons les 4 000 ventes à particuliers cette année en France", conclut Thierry Lachaux.
