Alphabet lance AlphaCity

Alphabet compte bien se faire une place sur le marché de l'autopartage en Europe. En effet, le loueur longue durée, filiale du groupe BMW, vient d'annoncer le lancement dans l'Hexagone de son offre AlphaCity. Cette solution est déjà opérationnelle en Allemagne et au Royaume-Uni, et elle le sera très prochainement aux Pays-Bas.

Conçue à partir d'un pilote déployé il y a deux ans au sein de la société Accenture, elle se caractérise par l'installation d'un ordinateur de bord dans les véhicules dès leur conception, ce qui explique qu'elle n'est exploitable à ce jour qu'avec des modèles estampillés Mini ou BMW peu émetteurs de CO₂ (à l'avenir, il y aura donc aussi des VE)*. Son fonctionnement reste pourtant très simple.

Pour réserver un véhicule, le collaborateur doit simplement se rendre sur une interface de gestion, le conducteur accédant ensuite au véhicule via un badge personnel. "Les véhicules peuvent aussi être mis à la disposition des collaborateurs pour des déplacements à titre privé si les entreprises le souhaitent", précise Stéphane Crasnier, le directeur commercial et marketing d'Alphabet France. Elles peuvent aussi compléter la prestation avec toute une batterie de services mis à leur disposition par le loueur, qu'elles concernent la gestion du parc proprement dit ou la remontée des informations.

Et, bien évidemment, tous ces éléments entrent en ligne de compte dans le chiffrage du loyer de chaque véhicule autopartagé. Ce loyer affiche en général un surcoût de 25 % par rapport à un véhicule de même catégorie exploité uniquement en LLD. Les entreprises peuvent néanmoins s'y retrouver financièrement : cette solution permet aussi de réaliser des économies sur les frais de déplacement de ses personnels, notamment en frais de taxis et en remboursements d'indemnités kilométriques. Et le retour sur investissement est d'autant plus rapide que chaque véhicule compte un nombre important d'utilisateurs, les professionnels estimant aujourd'hui que les solutions d'autopartage sont surtout efficientes avec une moyenne de 20 à 25 utilisateurs par véhicule autopartagé.

Mais les entreprises ne devraient pas avoir trop de problèmes à trouver des candidats. BVA vient de révéler dans un sondage que 8 Français sur 10 sont prêts à utiliser un service d'autopartage si leur entreprise le leur propose. Un Français sur trois est même prêt à abandonner son véhicule personnel si cela devient un réalité ! "Notre offre s'adresse à tous les collaborateurs et est un levier de valorisation de la marque-employeur de l'entreprise", rappelle à ce titre Olivier Monot, le P-dg d'Alphabet France.

*Alphabet conserve néanmoins son offre d'autopartage multimarques dénommée "Alphabet Car Sharing". Elle a notamment fait l'objet d'un déploiement chez Bouygues Telecom avec 20 Citroën C-Zéro. Alphabet compte à ce jour 37 véhicules en autopartage en France.