Public LLD (Arval) veut électrifier les flottes automobiles publiques
Le secteur public n’est pas spécialement friand des véhicules électriques et encore moins de la location longue durée (LLD). Sur les 170 000 véhicules utilisés par les collectivités locales, 91 % seraient achetés et seulement 8 % seraient en LLD. Les 70 000 véhicules de l’Etat et de ses établissements publics seraient quant à eux en pleine propriété à plus de 75 %. Et que dire des véhicules électriques qui représenteraient à peine 5 % des mises à la route dans le secteur public au cours des douze derniers mois.
Face à ce constat, Public LLD se mobilise. La filiale d’Arval spécialisée dans la LLD pour le secteur public y voit une réelle opportunité de business. "Tout reste à faire en matière de transition énergétique dans le secteur public", constate Stéphane Spitz. Le directeur général adjoint de Public LLD est également convaincu que la LLD est une voie d’avenir. "Nos équipes répondent à un nombre croissant d’appels d’offres, environ 200 par an, et nous sommes sur les rangs dans quatre gros dossiers représentant un total de plus de 50 000 véhicules", affirme-t-il. Le parc de 20 000 véhicules actuellement géré par Public LLD aurait donc vocation à s’étoffer dans les années qui viennent.
De l’électrique au prix du thermique
Pour cela, le prestataire mise sur sa nouvelle offre "Transition énergétique et modernisation". L’idée principale est de faciliter l’accès aux véhicules électriques. Public LLD estime que 30 à 40 % des besoins de sa cible seraient parfaitement compatibles avec des véhicules électriques. Les agents publics roulent effectivement assez peu, essentiellement en milieu urbain, et rapportent généralement les véhicules en fin de journée.
Public LLD compte attirer les regards avec des tarifications de véhicules électriques proches de celles des véhicules thermiques équivalents. Un objectif également affiché par sa maison mère Arval. L’entreprise met au passage en avant son partenariat avec NewMotion pour le déploiement de bornes de recharge et la mise à disposition d’une carte permettant de payer sa charge partout en France (15 000 bornes en base).
L’offre de Public LLD contient également une prestation d’autopartage s’appuyant notamment sur un logiciel de gestion des réservations. "En mutualisant leurs véhicules, les structures publiques pourraient diminuer la taille de leur parc de 15 à 25 %", estime Stéphane Spitz. Pour rentabiliser leur investissement, les clients ont la possibilité de proposer les véhicules partagés à leurs agents pour des usages privés le soir et le week-end moyennant une participation financière.
Public LLD mise en outre sur la télématique pour aider ses clients à mieux suivre leur parc. Ainsi, dès le 1er juillet, 100 % des véhicules commandés seront équipés d’un boîtier. Libre ensuite aux clients d’activer telle ou telle fonctionnalité, comme le suivi du kilométrage, la consommation ou l’analyse du comportement au volant.
Pas de LLD pour l’Etat, sauf sur les électriques et hybrides
L’offre de Public LLD vise enfin à accompagner les acteurs du secteur public dans leur recherche d’économies budgétaires. Le prestataire estime que grâce à la LLD, les gestionnaires de flottes publiques disposent d’un mode de gestion qui permet de mettre sous contrôle l’ensemble des coûts et de dégager une réduction de l’ordre de 20 % du budget de fonctionnement global du parc.
Pas certain que ce dernier point soit entendu, notamment au niveau de l’Etat. La circulaire relative à la gestion du parc automobile de l’Etat et de ses établissements publics datée du 20 avril 2017 stipule en effet que "le recours à la location de longue durée est proscrit sauf pour les véhicules hybrides et électriques. Le coût financier des véhicules achetés par les marchés de l’Ugap est plus avantageux que celui de la location de longue durée". Un constat sévère qui n’empêche pas l’Ugap de proposer une offre de LLD dont le titulaire actuel n’est autre qu’Arval.