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Les 10 chiffres sur la sécurité routière en entreprise

Publié le 19 novembre 2020

Par Alice Thuot
4 min de lecture
A l’occasion des journées de la sécurité routière au travail, MMA a dévoilé les résultats de cinq années d’étude sur le risque routier en entreprise. L’occasion d’en tirer 10 chiffres clés.
Peu d'entreprises mettent en place des actions de prévention du risque routier.
 
 
406 : le nombre de personnes décédées sur les routes lors d'un déplacement lié au travail en 2019. Les accidents de la circulation sont ainsi la première cause de mortalité dans le cadre professionnel. Et le risque est largement sous-estimé par les dirigeants de TPE/PME interrogés, puisque moins d’un quart d’entre eux estime bel et bien qu’il s’agit de la première cause mortel du travail, soit 22 % précisément, une part stable depuis 5 ans.
 
 
40 % : la proportion des dirigeants sondés pensant ne pas être responsables dans le cadre d’un accident de la route impliquant un salarié sur un trajet professionnel. Cette proportion est d’autant plus importante concernant les trajets domicile-travail (63 %). Sur cinq ans, ces pourcentages restent relativement stables.
 
 
76 % : la part des dirigeants indiquant qu’ils dénonceraient le salarié responsable d’une infraction routière en cas de réception d’un PV. Sans surprise, cette proportion s’affiche en forte hausse depuis 2017, date de la mise en place de cette nouvelle obligation (+26 points). A noter que cette mesure est également beaucoup mieux acceptée qu’auparavant, puisque 75 % des sondés pensent désormais qu’elle responsabilise le salarié (+22 points). Ils ne sont plus que 18 % à la juger difficile à mettre en place (-21 points par rapport à 2017).
 
 
1/3 : la part des dirigeants ayant inscrit les risques routiers au sein du Document Unique. Une proportion étonnante, sachant qu’il s’agit pourtant d’une obligation. Avec des nuances toutefois selon les secteurs, puisque la pratique est davantage répandue dans les sociétés de BTP (51 %) et dans les services (34 %).
 
 
21 % : la proportion des dirigeants qui a mené, au sein de leur entreprise, des actions de prévention du risque routier. Celles-ci se résument essentiellement à la vérification régulière des véhicules mis à disposition, mais aussi à la validité du permis de conduire des salariés avant leurs premiers déplacements professionnels. A l’inverse, 57 % des entreprises n’ayant mis en place aucun moyen en place avouent tout simplement ne pas y avoir pensé. Deuxième motif, le manque de temps (15 %).
 
 
5 % : le poids des dirigeants interrogés qui planifient des actions de sensibilisation au risque routier. A noter toutefois que cette proportion atteint 29 % parmi ceux qui ont déjà vu leur responsabilité engagée.
 
 
1/10 :  la part des dirigeants ayant déjà mis en place des solutions pour favoriser les mobilités douces, comme les vélos ou les trottinettes électriques. Les proportions sont très faibles dans l’industrie et le BTP (5%), légèrement plus élevées dans le commerce (10 %) et les services (16 %). La pratique est plus courant dans les moyennes entreprises de plus de 6 salariés.
 
 
20  : le nombre de dirigeants interrogés qui ont été interpellés par leurs salariés sur le risque routier dans le cadre de leur travail via, par exemple, des demandes d’informations, de formation, d’aménagement des horaires afin de profiter des transports en commun ou encore des demandes de télétravail. Quel que soit le secteur, le score reste extrêmement bas.
 
 
37 % : la proportion de sondés qui placent l’alcool comme le premier enjeu de sécurité routière. Au second plan, la consommation de stupéfiants au volant (21%) et les distracteurs de la conduite comme le téléphone et la cigarette (22 %). La vitesse arrive seulement en 4e position, avec 12 % des voix devant la gestion de la fatigue au volant (6 %) et le port de la ceinture de sécurité (2 %).
 
 
57 % : la part des sondés qui ne trouvent pas utile la mise à disposition gratuite d’un outil pédagogique en ligne pour s’informer sur la façon s’agir sur le risque routier professionnels dans leur entreprise. L’intérêt d’un tel outil n’a cessé de décroître au fil des années. 
 
 
*L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 500 dirigeants d’entreprises, représentatif des entreprises françaises de 1 à 49 salariés. Les interviews ont été réalisées par téléphone sur le lieu de travail des personnes interrogées, du 5 au 16 octobre 2020. 
 
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