S'abonner

WLTP : les acteurs de la LLD tirent la sonnette d’alarme

Publié le 30 janvier 2019

Par Damien Chalon
3 min de lecture
Par l’intermédiaire de leur syndicat, Sesamlld, les loueurs longue durée font part de leur inquiétude vis-à-vis du cycle d’homologation WLTP dont les valeurs seront prises en compte à partir du 1er janvier 2020.

 

Le monde de l’automobile n’en finit pas de trembler face au cycle d’homologation WLTP. Après les déboires rencontrés par les constructeurs pour homologuer l’ensemble de leurs véhicules au 1er septembre 2018, une nouvelle tempête se prépare pour le 1er janvier 2020, date à laquelle le marché passera du régime transitoire NEDC corrélé, relativement indolore, à celui redouté et définitif du WLTP. A cette échéance, les valeurs CO2 issues du cycle WLTP seront prises en compte lors de la commercialisation des véhicules.

 

Cette perspective inquiète tout particulièrement les loueurs longue durée. Le sujet a été abordé lors de la dernière réunion du Sesamlld (ex-SNLVLD), le syndicat représentant 98 % de la profession. A cette occasion, les membres présents ont notamment pris connaissance des valeurs WLTP de quelques véhicules vendus en Finlande, où la prise en compte du nouveau cycle d’homologation est déjà en vigueur. Ces valeurs, fournies par Jato, donnent le tournis.

 

Explosion des rejets de CO2

 

A titre d’exemple, un Peugeot 3008 Access PureTech 130, affiché à 119 g/km de CO2 en NEDC, s’envole à 151 g/km en WLTP. Le Citroën C3 Aircross 1,2 PureTech 110 Shine passe quant à lui de 115 à 145 g/km. Citons également le cas de la Volkswagen Polo 1,6 TDI Confortline qui grimpe de 97 à 129 g/km. Si cette évolution est indolore dans les pays où la hausse des rejets de CO2 n’a pas d’impact sur la fiscalité, elle sera particulièrement violente en France où la TVS et le bonus/malus reposent sur ce seul critère. D’où la crainte des loueurs.

 

« Nous tenons à alerter le législateur sur le sujet, car si rien ne se passe, si nous appliquons la même fiscalité, le passage au WLTP va engendrer une hausse des coûts qui aura un impact non négligeable sur les futures immatriculations. Les entreprises vont procéder à des arbitrages et des ruptures assez fortes dans leur car policy », prévient Stéphane Copie, le président de la commission opérations du Sesamlld. D’autres interlocuteurs appellent le gouvernement à se saisir de ce dossier de la fiscalité dès le mois de juin afin que le marché ne soit pas pris de court en fin d’année.

 

Les loueurs renvoient également la balle chez les constructeurs qui devront tout mettre en œuvre pour proposer des véhicules à moins de 120 g/km. Il en ira de la pérennité de leur activité sur le secteur des flottes. Dans ce cadre, les arrivées conjuguées dans les prochains mois des nouvelles Peugeot 208 et Renault Clio, des modèles à forts volumes dans les flottes, et dans une moindre mesure de la DS3 Crossback, rassurent les acteurs de la LLD. Ces modèles, équipés de moteurs dernière génération, devraient selon toute vraisemblance être en phase avec les nouvelles exigences du marché.

 

Exemples de véhicules sur le marché finlandais :

Véhicules CO2 NEDC CO2 WLTP
Citroën C3 1,2 PureTech 68 Live 113 133
Citroën C3 Aircross 1,2 PureTech 110 Shine 115 145
Dacia Duster 1,5 Blue dCi 115 4WD Comfort 123 152
Opel Corsa 1,0 turbo Enjoy 66 kW 115 138
Peugeot 208 1,2 PureTech 82 Active 109 131
Peugeot 3008 Access PureTech 130 119 151
Peugeot 3008 Allure BlueHDi 130 EAT8 108 145
Peugeot 308 1,6 BlueHDi 100 Access 98 122
Peugeot 5008 1,5 BlueHDi 130 Active 107 139
Renault Clio 0,9 TCe 90 Zen 113 139
Renault Mégane TCe 115 Life 124 138
VW Golf 1,6 TDI Confortline 106 128
VW Polo 1,6 TDI Confortline 97 129
Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :
cross-circle