Taxify se lance à Paris
Alors qu'Uber bataille pour ne pas perdre la ville de Londres, l'un de ses concurrents européens s'est décidé à venir lui chatouiller les moustaches dans l'un de ses bastions. Depuis le 5 octobre, Taxify, la plateforme de VTC estonienne, a démarré des activités dans la capitale française. Le service de transport sera dès le départ assuré par un peloton de 5000 chauffeurs.
En provenance de Tallinn, la société fondée et présidée par Markus Villig n'a rien d'une opportuniste de la dernière heure. Avant son arrivée sur nos terres, Taxify a ouvert des bases dans vingt pays en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique centrale, revendiquant 3 millions d'utilisateurs. Une expansion qui a attiré l'attention de Didi Chuxing, le Chinois spécialise du partage d’itinéraires, afin de gagner des parts de marché en Europe et en Afrique.
Dans un contexte de législation durcie et complexifiée en France, Taxify s'est engagé à adapter son modèle d'affaires à notre règlement, notamment en ouvrant la possibilité aux taxis de rejoindre la plateforme. "Les chauffeurs qui utilisent Taxify peuvent espérer gagner 15% de plus comparativement aux autres grands concurrents", argue par ailleurs Henri Capoul, le directeur des opérations France, comme pour enrôler plus rapidement. 15%, c'est aussi le taux de commission prélevé par la plateforme sur la note, soit près de 10 points en dessous d'Uber. Il promet en outre un modèle de rémunération additionnelle indexée à la fidélité.
Gredy Raffin
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