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Télétravail : la France en retard sur ses voisins européens

Publié le 10 janvier 2022

Par Romain Baly
2 min de lecture
Selon une étude de l'Ifop, l'accès au travail à distance s'avère plus restreint dans l'Hexagone qu'en Allemagne, Angleterre, Espagne ou Italie. Hors contexte exceptionnel, seuls 29 % des actifs français déclarent télétravailler au moins une fois par semaine.
Interrogés, les actifs français souhaitent en moyenne télétravailler 1,8 jour par semaine. Ils sont ainsi les plus "raisonnables" des cinq pays étudiés. ©AdobeStock

 

La France en retard sur l'épineuse question du télétravail… C'est ce que révèle une étude de l'Ifop réalisée pour le compte de la Fondation Jean Jaurès. Publiée le 4 janvier 2022, cette enquête a été menée fin septembre, autrement dit à une période plutôt calme sur le plan sanitaire, contrairement à la situation du moment.

 

Basée sur un échantillon d'un millier d'actifs français, allemands, britanniques, espagnols et italiens, cette étude vise à comparer le rapport des Européens de l'Ouest à la problématique du télétravail.

 

Seulement 11 % des Français télétravaillent 4 à 5 jours

 

Et le résultat s'avère sans appel pour les tricolores. Ces derniers se démarquent avec un accès au travail à distance qualifié de "restreint" par l'Ifop comparé à la situation de leurs voisins continentaux. Interrogés sur cette pratique, seulement 29 % des actifs français indiquent télétravailler "au moins une fois par semaine" contre 36 % des espagnols, 42 % des britanniques, 50 % des italiens et 51 % des allemands.

 

"Alors que, dans les autres pays européens, la proportion de télétravailleurs quatre à cinq jours par semaine est supérieure à celle y ayant recours deux à trois jours, c'est l'inverse que l'on constate en France", précisent encore les analystes de l'Ifop. En Italie, 30 % des actifs télétravaillent quatre à cinq jours par semaine et 17 % deux à trois jours. En France, ces fréquences sont suivies par 11 % et 14 % des actifs interrogés.

 

1,8 jour par semaine souhaité

 

L'étude de l'institut s'est également intéressée à l'accès à ce mode de travail en fonction de la catégorie socioprofessionnelle (CSP). Dans les cinq pays analysés, les CSP+ y ont plus facilement accès que les CSP-. Cependant, l'Hexagone présente le clivage le plus prononcé avec un différentiel de 39 points entre les premiers et les seconds contre seulement huit points en Italie, par exemple.

 

Enfin, interrogés sur leurs ambitions en la matière, les actifs tricolores sont les plus "raisonnables". La moyenne du nombre de jours de télétravail souhaités est la plus faible des cinq pays. Elle s'élève ainsi à 1,8 jour par semaine, contre 2 en Angleterre, 2,2 en Allemagne, 2,4 en Italie et 2,7 en Espagne.

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