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L'Île-de-France, région la plus touchée par les plans sociaux depuis le début de la pandémie

Publié le 23 août 2021

Par Romain Baly
2 min de lecture
En dépit des différentes aides du gouvernement, la crise sanitaire a fortement impacté les entreprises. Depuis un an et demi, plus d'un millier de plans de sauvegarde de l'emploi ont été déployés. La région parisienne est, d'assez loin, la plus touchée.
43 % des ruptures de contrat envisagées depuis mars 2020 émanent de la région parisienne. © Adobe Stock

C'est un constat sans appel qui mérite toutefois d'être étayé. Dans un contexte de crise sanitaire, la France a été confronté à une hausse massive du nombre de plans de sauvegarde de l'emploi (PSE). Selon les dernières données de la Dares (direction des statistiques du ministère du Travail), 870 procédures de ce type ont été initiées en 2020. Un chiffre supérieur de 77 % à celui enregistré un an plus tôt et qui s'est confirmé début 2021 avec, là-encore, une augmentation de 55 % des PSE lors du premier trimestre.

 

Au total, en date du 1er juillet 2021, 1050 PSE ont été déposés depuis le début de la pandémie, il y a environ un an et demi, et 775 ont été validés. Un bilan qui traduit les difficultés des entreprises malgré les multiples dispositifs de soutien et les aides mises en place par l’État mais qui, preuve de leur bienfondé, n'est sans aucune mesure comparable à celui de 2009. Cette année-là, après la crise des subprimes, la Dares faisait état de 2 647 PSE validés.

 

76 000 contrats rompus depuis mars 2020

 

La situation actuelle a généré la rupture de 76 000 contrats, contribuant à augmenter de 7 % les inscriptions à Pôle Emploi entre mars 2020 et mai 2021, comparé à la même période de 2018-2019, selon nos confrères du journal Le Monde. Au niveau des secteurs d'activité, l'habillement et l'hôtellerie-restauration sont ceux les plus affectés en termes d'entreprises impliquées. La branche métallurgie et sidérurgie est, quant à elle, celle qui implique le plus de salariés concernés par des ruptures.

 

Sur le plan géographique, sans surprise, l'Île-de-France est la plus impactée. 43 % des ruptures de contrats envisagées depuis mars 2020 émanent de la région parisienne qui concentre, par ailleurs, le plus d'entreprises privées de plus de 50 salariés. L'Île-de-France devance sur ce "podium" l'Occitanie et les Hauts-de-France. Par ailleurs, en Occitanie, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine, une rupture de contrat sur deux concerne un emploi dans la métallurgie et sidérurgie.

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