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Constructeurs

Un million de primes à la conversion et création d'une super prime de 4 000 euros

Publié le 14 novembre 2018

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
Face à la grogne, le Premier ministre français, Edouard Philippe, vient d'annoncer une série de mesures dont la mise en place d'une "super prime" à la conversion qui pourrait monter jusqu'à 4 000 euros. Le CNPA se félicite de cette annonce.
Le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé une série de mesures dont une "super prime" à la conversion.

 

Elargissement du chèque énergie, super prime à la conversion pour les ménages modestes, le Premier ministre Edouard Philippe a dévoilé mercredi 14 novembre une série de mesures pour atténuer la hausse des prix de l'énergie dans le budget des ménages à trois jours de la mobilisation des "gilets jaunes".

 

Ces mesures ne s'accompagneront pas toutefois d'une annulation de la hausse des taxes sur les carburants et les énergies fossiles (fioul, gaz, etc.) l'an prochain, a confirmé Edouard Philippe sur RTL. "On ne va pas annuler la taxe carbone, nous n'allons pas changer de pied, nous n'allons pas renoncer à être à la hauteur de cet enjeu qui est considérable", qu'est la transition écologique, a-t-il insisté, alors que de nombreuses manifestations de grogne sur pouvoir d'achat sont prévues samedi 17 novembre à l'appel de collectifs citoyens.

 

"Mais nous avons également entendu le besoin exprimé par les Français d'être accompagnés dans cette transition, car elle est difficile", a-t-il toutefois ajouté. Le chèque énergie, versé aux ménages modestes pour les aider à payer leurs factures d'énergie (gaz, électricité, etc.), sera ainsi élargi pour toucher 5,6 millions de foyers, a annoncé Edouard Philippe. "On va passer de 3,6 millions à 5,6 millions" de foyers, a-t-il déclaré, confirmant la hausse déjà prévue de 150 à 200 euros de ce chèque l'an prochain. Ces aides censées répondre à la grogne des ménages, représentent environ 500 millions d'euros, en incluant la hausse déjà prévue du chèque énergie, dont le coût avoisine 200 millions d'euros, a confirmé Edouard Philippe.

 

Le gouvernement a également décidé de créer une "super prime" à la conversion pour les véhicules pour 20 % des ménages les plus modestes, qui atteindra jusqu'à 4 000 euros doublant ainsi la prime existante. Elle sera financée "par le budget de l'État", a dit le Premier ministre. Ce financement veut-il dire que les constructeurs ne seront pas mis à contribution pour cette super prime ? Non car la stratégie du gouvernement n'a pas changé. Rappelons que certains constructeurs avaient rencontrés Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, et le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy le 29 octobre dernier. D'ailleurs, une nouvelle réunion de travail avec les constructeurs est prévue vendredi 16 novembre 2018.

 

Le gouvernement veut désormais financer un million de primes à la conversion d'ici la fin du quinquennat, contre 500 000 visées jusqu'ici, alors que 280 000 primes ont déjà été attribuées. Actuellement, un acheteur qui met au rebut un vieux véhicule polluant, peut bénéficier de cette prime allant de 1 000 jusqu'à 2 500 euros, accessible sous certaines conditions (en fonction de l'imposition des ménages) pour l'achat d'un véhicule d'occasion.

 

Des VO "primés" qui tenaient à cœur au CNPA. Dans un communiqué, le syndicat se félicite "d’avoir été entendu, rappelle en effet que 61% des Français ne perçoivent pas de solution alternative à l’automobile pour leur mobilité́. Par ailleurs, l’achat d’un véhiculeneuf concerne environ 1 ménagefrançaissur 28, alors que l’achat d’un véhicule d’occasion concerne 1 ménage sur 5 en 2017. L’enjeu d’un parc plus écologique et accessible concerne donc tout particulièrement les véhicules d’occasion, dont le renouvellement pourra entraîner des effets plus massifs pour la protection de l’environnement et de la santé."

 

Le Premier ministre veut aussi faire bénéficier les "grands rouleurs" du dispositif d'indemnités kilométriques et "l'élargir pour les petites cylindrées". "C'est un avantage fiscal qui va être consenti aux gros rouleurs, entre guillemets, qui n'est pas du tout négligeable", a-t-il justifié, sans préciser toutefois combien de ménages pourraient être concernés.

 

Comme l'avait souhaité le président de la République, le gouvernement défiscalisera les aides à l'achat de carburant versées par les collectivités territoriales, à l'image des Hauts-de-France, et celles au covoiturage. (avec AFP).

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