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Constructeurs

Skoda Octavia PHEV : agréablement frugale

Publié le 22 septembre 2020

Par Alice Thuot
5 min de lecture
Skoda dote son best-seller de sa technologie hybride rechargeable, pour le plus grand bonheur des gros rouleurs. Douceur de conduite et consommation maîtrisée pourraient bien séduire ces derniers, qu’ils soient particuliers ou professionnels.
En France, Skoda vise 600 exemplaires vendus de l'Octavia berline et break hybride rechargeable.

En 1996, la marque Skoda lançait un modèle qui la fera connaître à travers le monde entier, son Octavia. En effet, près d’un quart de siècle et quatre générations plus tard, la berline a réussi à s’imposer comme le véhicule le plus vendu du Tchèque, à environ 364 000 unités par an, soit près d’un tiers de ses ventes globales. Sur le Vieux Continent, l’Octavia est même montée sur la cinquième marche des véhicules les plus vendus en 2019… tous modèles confondus !

Du volume donc, mais aussi de la rentabilité : la berline genère la moitié de la marge opérationnelle annuelle de Skoda, issue de la vente de véhicules. Tous les ingrédients étaient donc réunis pour que le constructeur s’attaque à l’électrification de ce modèle si précieux pour lui.

600 unités visées en France

C’est désormais chose faite à travers cette dernière mouture. Présentée en 2019, elle offre désormais la possibilité aux clients de s’orienter vers une version mild-hybride, qui devrait peser, selon le constructeur, 21 % du mix, soit 52 000 unités en année pleine. A cette proposition s’ajoutent deux déclinaisons hybrides rechargeables, celle de 204 ch, baptisée iV, et celle légèrement plus épicée, de 245 ch, estampillée RS iV.

Ces dernières, devraient peser environ 8 % des ventes annuelles d’Octavia, soit environ 20 000 unités, dont la moitié rien qu’Outre Rhin. Pour des raisons d’allocation de volume, la filiale française limite ses ambitions à 600 unités commercialisées par an, sur un total estimé de 7 000 à 7 500 Octavia. Un chiffre qui semble un peu trop confidentiel au regard des arguments que le modèle hybride rechargeable a à revendre.

Bien placé

A commencer par son prix. La structure de gamme est articulée autour de trois finitions, Ambition, Business et Style. L’entrée de gamme n’est pas avare en équipements, intégrant les jantes alliages 16’’, la climatisation automatique bi-zone, le digital Cockpit de 10,25’’ avec quatre affichages différents, l’assistant maintien de voie, le freinage d’urgence ou encore le système sans clé. Le tout, pour 35 050 euros pour la berline. De quoi largement rivaliser avec l’offre -certes encore très peu étoffée- disponible sur le marché.

La finition Business ajoute le régulateur de vitesse adaptatif, les radars de stationnement, la recharge du Smartphone par induction ou encore le système d’ouverture et démarrage sans clé pour 36 150 euros. La finition Style, qui chapeaute la gamme, se compose principalement d'éléments esthétiques, mais intègre aussi les sièges chauffants et les feux arrière à LED, le tout pour 38 130 euros. En version break, le différentiel de prix atteint, pour chacune des finitions, 1 100 euros de plus. Si l’Octavia hybride rechargeable ne déçoit pas en terme de tarifs et d'équipements, qu’en est-il côté agrément de conduite ?

204 ch cumulés

Rien de très nouveau côté motorisation, empruntée aux nouvelles VW Golf GTE et Seat Leon. Le modèle embarque ainsi un moteur essence 1.4 l de 150 ch associé à un moteur électrique de 85 kW. Alimenté par une batterie de 13 kWh, ce dernier permet, selon le cycle d’homologation WLTP, une autonomie en tout électrique de 60 km. Cette batterie se recharge en 5h sur une prise domestique, une durée qui tombe à 2h30 sur une prise type WallBox de 3,6 kW. Les 204 ch cumulés sont transférés aux roues avant via une boîte DSG à six vitesses.

Trois modes de conduite sont disponibles, dont l’un, EV, permettant de rouler en électrique jusqu’à 140 km/h, faisant ainsi profiter de relances dynamiques caractéristique de cette énergie. Le régulateur de système adaptatif et prédictif, combiné à la reconnaissance des panneaux de signalisation, permet une excellente anticipation des phrases de freinage en prévenant le conducteur de lever le pied de l’accélérateur, tout en calant la vitesse par rapport aux panneaux. L’occasion, même pour ceux peu enclins à la pratique, de s’initier facilement à l’éco-conduite. D’autant plus que le véhicule invite de toute façon à une conduite coulée et souple, de la douceur des suspensions -même en mode Sport- au moelleux des sièges en passant par l’espace intérieur toujours très généreux, malgré l’ajout des batteries. Sur ce chapitre, il faut d’ailleurs retirer 150 l de capacité pour le coffre de cette version hybride rechargeable par rapport à la thermique, soit 450 l pour la berline et 490 l pour le break.

Consommation convaincante

Si l'occasion n'a pas été donnée de vérifier l'autonomie en tout électrique, l'essai s'est effectué en privilégiant le mode Hybrid Auto, qui laisse le soin à l’Octavia de gérer l’utilisation de l’énergie fournie par le moteur thermique et l’électrique avec des transitions bien gérées. Sur un parcours d'une centaine de kilomètres, composé de routes de campagnes et de traversées de villages, le mode a permis de limiter la consommation à pile 3 l/100 km avec 4 % de batterie restante. La consommation en électrique a quant à elle atteint 7,4 kWh.

Lors d’une seconde boucle effectuée avec le même véhicule, mais avec la batterie seulement à moitié chargée, la consommation est grimpée à 5,8 l/100 km. L’autonomie apportée par l’électrique, sous condition d’une recharge régulière en entier de la batterie, s’impose donc comme un argument indiscutable pour les acheteurs potentiels de cette berline adoptée par les gros rouleurs.

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