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Constructeurs

Mistral gagnant, roudoudou et Fiat 500

Publié le 20 juillet 2007

Par Alexandre Guillet
5 min de lecture
Un gros bonbon acidulé au coloris rétro, la petite Fiat a tout pour séduire les nostalgiques des années 60. Mais qui ne l'est pas ?C'est le lancement de l'année. Attendue par de nombreux fans, la nouvelle Fiat 500 est enfin dans les showrooms. Une quasi-exclusivité puisque, avec l'Italie,...

...la France est le seul pays à en bénéficier, les autres pays devant attendre le mois de novembre. Pourquoi un tel privilège ? Parce que la France est le marché européen le plus consommateur de petites voitures et parce que le public s'est avéré le plus enthousiaste, lors des diverses opérations de prélancement sur Internet. Alors, la belle répond-elle aux attentes ?

Style, compacité et accessibilité

"Nous avions un cahier des charges simple : du style, de la compacité et un tarif accessible", rappelle Carlos Gomes, le patron de la marque en France. Objectif atteint au niveau du style : la nouvelle 500 n'a pas trahi la promesse du concept-car présenté à Genève en 2004, digne héritière du "pot de yaourt" lancé en 1957. Un capot très court, deux feux de part et d'autre, une "moustache" qui souligne le logo, la bouille de la topolini est bien reconnaissable. Le profil conserve la ligne de ceinture caractéristique mais se veut plus dynamique que l'original. A l'intérieur, Fiat signe une planche de bord très réussie, résolument vintage, en particulier dans sa livrée ivoire. L'objectif en termes de qualité perçue est atteint.
La compacité est également au rendez-vous sans que l'espace intérieur soit sacrifié pour autant. La belle affiche une longueur de 3,55 m, soit 50 cm de plus que la première Fiat 500, et 80 cm de plus que la Smart, mais avec 2 places supplémentaires. Ces deux places arrière sont tout à fait honorables et le coffre est à l'avenant : 185 litres pouvant aller jusqu'à 550 litres, en rabattant la banquette (en deux parties 50/50).
Enfin, le tarif accessible : "comme son ancêtre, la nouvelle Fiat 500 vaut l'équivalent de 6 mois de salaire". Concrètement, cela se traduit par une entrée de gamme à 12 500 euros, en 1,4 l essence comme en 1,3 l Diesel. La version 1,2 l à 9 500 euros, ne sortira qu'en fin d'année.

Sécurité, gadgets et personnalisation

Petits tarifs et compacité ne sont pas synonymes de sécurité au rabais : Fiat vise les 5 étoiles au test EuroNCAP. La structure utilise 57 % d'acier haute résistance, dont 8 % à ultra haute résistance. La version de base à 12 500 euros compte 7 airbags, (dont toit et genoux), l'ABS et l'ESP. Me voilà rassuré, je vais pouvoir m'installer à bord sans crainte pour un petit tour dans son environnement préféré, les rues de Paris. Ce qui surprend le plus ? Non pas son comportement, neutre, mais plutôt son impact sur la population locale : les passantes s'arrêtent, les automobilistes nous laissent passer, le capital sympathie de la 500 est décidément énorme et le succès, au moins à court terme, semble garantie. "Notre challenge est de faire durer ce succès et qu'il profite à l'ensemble de la gamme", souligne Carlos Gomes.
Fiat a su s'inspirer de l'expérience de Smart et de Mini, en offrant à sa clientèle de quoi s'approprier encore plus sa Fiat 500. Chacun pourra en effet "tuner" sa 500 avec 19 autocollants originaux (à 300 euros, tout de même), des détails de carrosserie chromés, des jupes latérales, des boucliers avant et arrière, différents types de jantes (200 à 400 euros) et même des coques de protection de clé de contact personnalisées. Au total, avec les 12 teintes de carrosserie, les 15 habillages intérieurs, les trois niveaux de finitions et les options, il y a plus de 500 000 manières de s'afficher en Fiat 500. Ajoutez à cela des gadgets de plus en plus indispensables : un système de téléphone mains libres avec interface bluetooth et un port USB, pour brancher son lecteur MP3, et vous obtenez de quoi rajeunir la clientèle de la marque qui, malgré les apparences, est plus âgée que celle de Peugeot.

Quelques critiques, il en faut

Revenons à bord, pour faire quelques critiques, il en faut. On regrettera notamment l'absence de commandes d'autoradio au volant sur la version à 12 500 euros, et l'impossibilité de régler le volant en profondeur (néanmoins, réglable en hauteur en série). On craindra que le volant dans sa version claire ne soit trop salissant. Quant aux appuis-tête, leur esthétisme n'a d'égal que leur inconfort. Enfin, la rigidité des suspensions sur la version Sport s'apparente davantage à de la dureté, pénible sur la durée. De toute façon, avec la 500, on est dans l'achat irrationnel, l'achat coup de cœur qui fait fi des détails matériels. D'ailleurs, dépêchez-vous, il n'y en a que 5 000 disponibles pour la France cette année, 700 sont déjà présentes dans le réseau. L'année prochaine, Fiat France en aura le double, soit 8 % de la production. Même si le Diesel ne consomme que 5,1 l en cycle mixte, 85 % de la clientèle devrait préférer la version 1,4 essence, dont la sonorité et le dynamisme font la différence. Pour les autres, ils voudront peut-être attendre les versions Abarth (140 ch) ou décapotable (un système "simple et abordable", donc probablement en tissu).

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