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Constructeurs

Mini Countryman Cooper SE : l’hybride lui va si bien

Publié le 25 septembre 2020

Par Alice Thuot
5 min de lecture
Mini présente la version restylée de son iconique Countryman, doté de l'hybride rechargeable. Une technologie qui devrait représenter un tiers des immatriculations de ce modèle, devenu en peu de temps capital dans la gamme du britannique.
L'hybride rechargeable devrait peser cette année 30 % des immatriculations de Countryman.

 

Originellement, Mini a bâti sa réputation sur son iconique petite berline trois et cinq portes. Puis, avec ses 4,30 mètres de long, est arrivé en 2016 un véritable ovni dans la gamme, le Countryman. Le SUV est depuis parvenu à se tailler une place de choix dans la gamme du britannique. Si, l’année de son lancement, la R60, de son petit nom de code, représentait 13 % du mix, trois ans plus tard, cette proportion a doublé. De quoi s’imposer comme le deuxième modèle le plus vendu de la gamme, derrière, bien sûr, la Mini trois portes (32 %) mais devant la 5 portes (21 %).

 

Dans la course effrénée à la réduction de CO2, Mini a dû se saisir de l’enjeu de l’électrification. Une stratégie qui s’est matérialisée dès 2017 avec la première version hybride rechargeable du Mini Countryman, suivie de la première Mini 3 portes 100 % électrique deux ans plus tard. Bonne pioche, puisque l’hybride rechargeable pesait l’an passé 27 % des ventes du Mini Countryman. Pour entretenir la flamme, et, selon les prévisions de la marque, à savoir réaliser 30 % du mix dans cette technologie cette année, l’heure est aujourd’hui au restylage, esthétique mais aussi technologique.

 

220 ch sous le capot

 

Côté esthétisme, les évolutions restent discrètes. La face avant adopte une calandre redessinée, des entrées d’air additionnelles, de nouveaux projecteurs full LED avec un design inédit, tandis qu’à l’arrière, les feux intègrent de série les fameuses signatures lumineuses Union Jack. A bord, les compteurs analogiques ont cédé leur place à une dalle numérique, qui relaie les informations du combiné central tactile, proposé de série en format 8,8’’, typiquement rond. Mais la véritable nouveauté réside sous le capot, avec quelques changements. Le Mini Countryman Cooper SE est animé par un moteur essence de 125 ch, soit 11 de moins par rapport à la mouture précédente, couplé à un moteur électrique de 95 kWh, soit 7 ch supplémentaires, pour une puissance totale de 220 ch.

 

Ce bloc électrique, entraînant les roues arrières, est alimenté par une batterie d’une capacité utile de 8,8 kWh, située sous la banquette arrière et permettant, selon le cycle WLTP, une autonomie en tout électrique de 52 km. Le modèle affiche une consommation à partir d’1,7 l/100 km pour 39 g/km de CO2. A noter que le coffre affiche une capacité de 405 l non négligeable, mais amputée de 45 l par rapport au thermique.

 

Amusant…

 

Et sur la route alors ? Le Mini Countryman SE donne le choix entre trois modes de conduite. Save Battery, qui permet au moteur essence de charger la batterie ou de maintenir le niveau de charge à 90 %, Max eDrive avec l’électrique privilégié jusqu’à 135 km/h et enfin Auto eDrive qui gère le système hybride avec l’électrique sollicité jusqu’à 80 km/h. Au regard du parcours, c’est sur ce dernier mode, d’ailleurs le plus couramment utilisé, que l’essai a été effectué. L’essai débutant en ville, les premiers pas se déroulent en électrique. Et le charme opère, silence et vivacité font toujours leur petit effet, surtout dans un univers aussi soigné et chic qu’offre le Countryman Cooper SE. La suite du parcours comprenant des voies rapides, le mode auto eDrive prouve son efficacité.

 

Aucun à coup, la gestion entre thermique et électrique est discrète, tout comme le système de récupération d’énergie cinétique, imperceptible même. L’énergie dégagée par le moteur électrique permet de procurer un coup de pep’s à bas régime. Le chiffre du 0 à 100 km/h, donné par le constructeur, est du reste plutôt éloquent : 6,8 s, ce qui prouve que le Mini Countryman Cooper SE en a sous le capot. Revers de la médaille, le SUV n’est pas des plus confortables. Certes, il gratifie le conducteur de quelques soubresauts sur routes irrégulières, mais reste amusant à conduire, grâce à sa direction directe qu’il est permis d’exploiter, rassuré par un comportement sain. 

 

Mais glouton

 

Mais peut-on s’amuser tout en restant sérieux sur le volet des consommations ? A noter qu'il est impossible toutefois de connaître le nombre de kilomètres parcourus en tout électrique. A la fin de notre parcours de 105 km, notre compteur affiche 7,2 l/100 km avec une consommation de 6,4 kWh en électrique. Malheureusement, et logiquement, toute incursion en E Save fait instantanément exploser la note côté thermique, dissuadant toute utilisation, même brève, de ce mode. Le Mini Countryman Cooper SE reste amusant à conduire, mais n’est pas le plus économique, ni en termes de consommation, ni de tarifs.

 

Il faut ajouter 100 euros par rapport à la mouture précédente, soit 40 600 euros pour l’entrée de gamme qui s’est toutefois enrichie d’équipements de série de valeur. Malgré un tarif assez élitiste, la formule à fait ses preuves et devrait continuer de séduire, notamment les entreprises. Ces dernières ont représenté l'an passé 40 % des près de 2 000 unités ayant trouvé preneur.

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